Mort mystérieuse d'un homme libéré de Corée du Nord grâce à Jimmy Carter

En 2010, Jimmy Carter avait négocié la libération de ce professeur d'anglais.
En 2010, Jimmy Carter avait négocié la libération de ce professeur d'anglais. © AFP
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avec AFP , modifié à
La mort d'Aijalon Gomes semble résulter d'un suicide ou d'un accident. Un rapport final doit encore préciser les causes de sa mort.

Un homme de 38 ans qui avait été libéré de Corée du Nord grâce à l'intervention de l'ex-président américain Jimmy Carter en 2010 a été retrouvé mort, le corps en flammes, près de San Diego, au sud-ouest des Etats-Unis, ont indiqué les autorités. La mort d'Aijalon Gomes semble résulter d'un suicide ou d'un accident. Un rapport final doit encore préciser les causes de sa mort après la conclusion des examens par les médecins légistes. 

L'homme en feu a été repéré dans la nuit de vendredi à samedi par un agent de police qui n'était pas en service, ont annoncé mardi les autorités. Aijalon Gomes, qui venait de déménager à San Diego en Californie depuis sa ville natale de Boston, a été déclaré mort sur le lieu de l'incident.

Huit mois de captivité en Corée du Nord. En 2010, Jimmy Carter avait négocié la libération de ce professeur d'anglais. Il avait pu regagner Boston en août de cette année-là après huit mois de captivité et une condamnation à huit ans de travaux forcés pour être entré clandestinement sur le territoire depuis la Chine.

Dans un livre, il avait décrit son calvaire. En juillet 2010, Aijalon Gomes avait tenté de se suicider, d'après des médias nord-coréens. L'ancien président démocrate s'était rendu en Corée du Nord en août pour plaider sa cause auprès du régime autoritaire. Aijalon Gomes avait été remis en liberté peu après et était retourné à Boston accompagné par Jimmy Carter. Aijamon Gomes avait décrit son calvaire dans les geôles du régime de Pyongyang dans une autobiographie parue en 2015, "Violence and Humanity". Dans une interview en 2015 à un blog britannique, il expliquait souffrir encore d'anxiété des années après sa libération et vivre "essentiellement en reclus".