Mort d'Arafat : la thèse de l'empoisonnement à nouveau écartée

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Noémi Marois avec AFP
JUSTICE - Des experts mandatés par la justice française ont une nouvelle fois rejeté la thèse de l'empoissonnement de Yasser Arafat, mort en 2004. 

C'est la deuxième fois qu'ils infirment la thèse de l'empoisonnement. Le procureur de la République de Nanterre a déclaré lundi que les experts mandatés dans le cadre de l'enquête sur la mort de Yasser Arafat avaient de nouveau écarté cette thèse. Ce dernier est mort en novembre 2004 à l'hôpital militaire de Percy, près de Paris, après une rapide détérioration de son état. Des experts suisses avaient jugé en 2013 que la thèse de l'empoisonnement "plus cohérente" avec leurs résultats.

"Origine environnementale". Les conclusions des experts français "infirment l'hypothèse d'une ingestion aiguë de polonium 210 dans les jours précédent l'apparition des symptômes que présentait Yasser Arafat", a expliqué la procureure de Nanterre, Catherine Denis, dans un communiqué. Selon eux, "le polonium 210 et le plomb 210 mesurés dans la sépulture de Yasser Arafat et sur les échantillons prélevés lors de son exhumation ont une origine environnementale". 

Pour aboutir à ces conclusions, les Français ont réexploité les "données brutes" issues de "l'analyse des mesures complètes" effectuées en 2004 par le service de protection radiologique des armées sur les échantillons d'urine prélevés sur le leader palestinien lors de son hospitalisation. Ils n'y ont pas trouvé de polonium, a précisé la procureure.

Plainte pour "assassinat". Depuis août 2012, trois juges de Nanterre sont chargés d'une information judiciaire pour "assassinat" suite à une plainte contre X déposée Souha Arafat, la veuve de Yasser Arafat. Des traces de polonium avaient alors été découvertes sur les effets personnels de son mari. La tombe d'Arafat avait alors été ouverte en novembre 2012 et en 2013, des experts français et russes avaient déjà exclu tout empoisonnement pour expliquer la mort de l'ancien chef de l'OLP. 

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