Migrants : un mini-sommet à Bruxelles pour s'attaquer à "la route des Balkans"

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B.W. avec AFP , modifié à
L'UE tient dans l'urgence dimanche à Bruxelles un mini-sommet avec les pays européens les plus exposés à l'afflux de migrants qui transitent par les Balkans.

L'objectif est de trouver "collectivement" les moyens de juguler cette crise sans précédent. Dimanche, l'Union Européenne tient dans l'urgence, à Bruxelles, un mini-sommet avec les pays européens les plus exposés à l'afflux de migrants qui transitent par les Balkans.

Les pays des Balkans conviés. Pour la Commission européenne, maître d’œuvre de la réunion, il s'agit de répondre au "besoin d'une plus grande coopération, de consultations plus poussées et d'actions opérationnelles immédiates" pour les pays situés sur la route "dramatique" des Balkans de l'ouest qui conduit migrants et réfugiés depuis la Turquie et la Grèce vers le nord de l'UE.  Ont été conviés les chefs d'Etat ou de gouvernement de dix Etats membres : Allemagne, Autriche, Bulgarie, Croatie, Grèce, Hongrie, Pays-Bas, Roumanie, Slovénie et Suède.

Mais trois pays qui n'appartiennent pas à l'Union seront également présents : Albanie, Macédoine et Serbie. Le Luxembourg, qui assure la présidence tournante de l'UE, le Haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés, Antonio Guterres, l'agence européenne de surveillance des frontières Frontex et l'agence européenne pour l'asile EASO participeront aussi à la rencontre. Mais l'Italie ou la France brilleront par leur absence.

16 mesures. Jean-Claude Juncker, président de la Commission, a déjà présenté à ses hôtes un catalogue de 16 propositions censées "restaurer la stabilité de la gestion des migrations dans la région et ralentir les flux" à travers "une approche collective transfrontalière". Parmi les mesures proposées, les dirigeants "s'engagent à s'abstenir de faciliter les mouvements de réfugiés ou de migrants à la frontière d'un autre pays de la région sans l'accord dudit pays".

"Une politique consistant à laisser passer des réfugiés dans le pays voisin n'est pas acceptable", souligne le projet de déclaration finale. Réunis samedi à Sofia, les Premiers ministres de Serbie, de Roumanie et de Bulgarie, pays en première ligne, ont averti qu'ils étaient prêts à fermer leurs frontières aux migrants si d'autres Etats, l'Allemagne notamment, bouclaient les leurs.