Migrants : Sting fustige la "lâcheté" des dirigeants

Sting se produisait à Athènes lors d'un évènement d'Amnesty International.
Sting se produisait à Athènes lors d'un évènement d'Amnesty International. © Julio Cesar AGUILAR / AFP
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avec AFP
L'ex-leader de "Police" a dénoncé samedi l'absence de solutions trouvées par "nos soi-disant dirigeants, un triste défilé de demi-hommes". 

Le chanteur britannique Sting a traité samedi à Athènes les dirigeants politiques de "lâches" pour leur gestion de la crise des migrants, louant le rôle de la Grèce.

"Dieu merci pour la Grèce car vous avez montré la voie", a déclaré Sting, qui participait à un événement d'Amnesty International avant un concert samedi soir.

L'artiste loue le rôle de la Grèce, et sa "compassion". "Vous avez montré comment traiter les réfugiés lorsque d'autres bâtissent des murs. Lorsque des enfants sont séparés de leur mère et mis en cage, vous agissez avec compassion, générosité et bon sens", a déclaré l'ex-chef de file de Police, cité par l'agence Athens News Agency.

Donald Trump a annoncé mercredi revenir sur sa politique de séparations systématiques des familles interpellées pour avoir franchi illégalement la frontière avec le Mexique, mise en oeuvre début mai et qui a suscité un malaise dans son parti et de nombreuses critiques dans le monde. Plus de 2.300 enfants et jeunes migrants avaient été séparés de leurs familles, après leur arrestation à la frontière.

La Grèce a le plus haut ratio de demandes d'asile enregistrées de l'UE. "Parce que nos soi-disant dirigeants, un triste défilé de demi-hommes, de lâches n'ont pas trouvé de solution. La démocratie a commencé ici en Grèce, vous nous montrez comment redevenir civilisés", a déclaré Sting. La Grèce, avec 11 millions d'habitants, a enregistré 58.661 demandes d'asile l'an dernier, soit un demandeur pour 187 habitants, le ratio le plus haut dans l'UE, selon les statistiques officielles.

Le président français Emmanuel Macron s'est prononcé samedi en faveur de sanctions financières envers les pays de l'Union européenne qui refuseraient d'accueillir des réfugiés, après avoir reçu à Paris le nouveau Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sanchez.

À la veille d'un mini-sommet européen consacré à ce sujet qui divise profondément les pays européens, les deux dirigeants se sont déclarés favorables à la création de centres d'accueil fermés dans les pays européens d'arrivée des migrants, afin d'y étudier leurs cas.