Migrants : Erdogan s'indigne de l'attitude de l'Union européenne

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Image d'illustration. © AFP/GENT SHKULLAKU
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avec agences , modifié à
Cette déclaration intervient alors qu'à Bruxelles, UE et Turquie sont en pleine négociation pour trouver un accord sur la crise migratoire.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a invité vendredi l'Union européenne (UE) à balayer devant sa porte avant de dire à la Turquie ce qu'elle doit faire pour régler la crise migratoire.

L'Europe et son "champ de mines". Ankara, a-t-il poursuivi lors d'un discours retransmis à la télévision, ne prêtera l'oreille aux critiques européennes concernant le respect des droits de l'homme que lorsqu'elles seront justifiées. Le chef de l'Etat a par ailleurs reproché à l'Europe de "danser sur un champ de mines" en soutenant directement ou indirectement des groupes terroristes et a jugé son attitude à leur égard malhonnête.

Complaisance envers le PKK. Le dirigeant turc a notamment pressé l'Union européenne d'abandonner sa complaisance pour les rebelles kurdes, cinq jours après un attentat suicide meurtrier à Ankara revendiqué par un groupe kurde. "Il n'y a pas de raison que la bombe qui a explosé à Ankara (...) n'explose par un jour dans une autre ville en Europe", a dit Recep Tayyip Erdogan, "malgré cette réalité, les pays Européens ne font pas attention, comme s'ils dansaient dans un champ de mines".

La Turquie "ne marchande pas". Plus tôt vendredi matin, le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu avait averti les dirigeants de l'UE que la question des réfugiés n'était "pas un marchandage" pour son pays, à son arrivée à une réunion à Bruxelles censée aboutir à un accord pour stopper l'afflux de migrants. "Pour nous, pour la Turquie, la question des réfugiés n'est pas une question de marchandage, mais une question de valeurs humanitaires, ainsi que de valeurs européennes", a-t-il dit à des journalistes.