Mexique : Amnesty dénonce les arrestations arbitraires

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avec AFP , modifié à
Dans un rapport, l'organisation de défense des droits de l'homme dénonce des détentions abusives, qui dans certains cas se soldent aussi par des tortures et des disparitions.

Amnesty International a dénoncé jeudi les arrestations arbitraires au Mexique perpétrées par des policiers racketteurs, ou acceptant des pots de vin pour appréhender quelqu'un et fabriquer des preuves contre lui.

Des tortures et des disparitions. L'impunité qui règne au Mexique encourage ces détentions abusives, qui dans certains cas se soldent aussi par des tortures et des disparitions, condamne l'organisation de défense des droits de l'homme dans un rapport. "Les policiers savent qu'en agissant ainsi, ils peuvent obtenir des résultats, que ce soit des statistiques à présenter à leurs chefs ou des ressources provenant de l'extorsion, sans que cela ne fasse l'objet de la moindre sanction", a expliqué Carlos Zazueta, enquêteur d'Amnesty International au Mexique.

"De sérieuses lacunes". Le rapport dénonce également le manque de moyens et de formation de la police, ainsi que les mauvaises conditions de travail des agents. "Les agents de police présentent de sérieuses lacunes dans leur connaissance du système judiciaire, des standards pour l'usage de la force, des procédures d'arrestation et des conditions qui doivent être réunies pour qu'il y ait flagrance", estime le document. Seuls 7% du total des crimes et délits commis au Mexique sont dénoncés aux autorités et 4,46% se soldent par une condamnation, selon un "Indice mondial d'impunité" calculé en 2015 par l'Université des Amériques.