Messi, un quatrième fantastique

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FOOT - L'Argentin du Barça a remporté lundi son quatrième Ballon d'Or de suite. Unique.
Lionel Messi à la cérémonie du Ballon d'or (930x620)

En short comme en costume à pois, il impose sa loi. Pour la quatrième fois de rang, la pépite argentine du Barça Lionel Messi a remporté lundi, à Zurich, le Fifa Ballon d'Or, la distinction individuelle la plus prestigieuse dans le monde du football. Avec 42% des voix, "la Pulga" ("la puce", 1,69 m sous la toise) a devancé le Portugais du Real Madrid, Cristiano Ronaldo (24%), et l'un de ses coéquipiers au Barça, Andres Iniesta (11%). "De l'avoir une nouvelle fois ce soir, c'est impressionnant", a déclaré l'Argentin sous les yeux du gratin du football mondial, mais aussi de Gérard Depardieu, qui était assis entre le président de la Fifa, Sepp Blatter, et le directeur général du groupe L'Equipe (qui possède France Football, co-organisateur de l'événement), François Morinière. "Je voulais remercier tous mes coéquipiers à Barcelone et en particulier, Andres (Iniesta, finaliste du scrutin). Je remercie également mes capitaines, mes entraîneurs, ma famille, ma femme et mon fils qui est le plus cadeau que j'ai reçu du ciel (Thiago, né en novembre ndlr)"

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A 25 ans seulement, Messi devient le premier joueur à décrocher la récompense à quatre reprises. Il distance définitivement trois légendes du football mondial, qui l'avait emporté trois fois : Michel Platini, sacré lui aussi consécutivement entre 1983 et 85, et les Néerlandais Johan Cruyff (1971, 73 et 74) et Marco van Basten (1988, 89 et 92).

Un quatrième trophée à 25 ans seulement

Messi double buteur à Cordoue (930x620)

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La dynastie Messi ne fait sans doute que commencer d'autant que, de son propre aveu, "Leo" n'a pas réussi en 2012 sa meilleure année. "Je ne crois pas que ça ait été ma meilleure année parce que - et je le dis toujours - le plus important est de gagner des titres avec l'équipe, et on a eu (au FC Barcelone) de meilleures années (que 2012)", a-t-il déclaré peu avant la cérémonie. Demi-finalistes de la Ligue des champions (éliminés par Chelsea) et deuxièmes de la Liga (derrière le Real), les Blaugrana ont dû se contenter en 2011-12 de la Coupe du Roi, remportée en mai dernier aux dépens de l'Athletic Bilbao (3-0). Si Messi a été sacré, il le doit avant tout à ses statistiques faramineuses et à la palanquée de records qu'il a battus cette saison : 91 buts inscrits sur l'année civile, meilleur buteur de l'histoire du Barça, meilleur buteur de l'histoire du football mondial sur une saison (73 buts), meilleur buteur de la Ligue des champions avec 14 buts, premier joueur à réaliser un quintuplé lors d'un match de C1 (face au Bayer Leverkusen), etc.

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Mieux, cette année, Messi a commencé à briller sous les couleurs de la sélection argentine, avec notamment un triplé lors du superclasico face au Brésil, en juin dernier, et sept buts inscrits en quatre matches en 2012. Une pierre dans le jardin de ceux qui pensent que Messi ne serait pas Messi sans le système Barça et le talent de ses coéquipiers. "Messi resterait le meilleur même sans Xavi et Iniesta. Si Messi se mettait à jouer dans la rue, il les dribblerait tous", a même estimé le sélectionneur de l'équipe d'Espagne, Vicente del Bosque, dans un entretien au quotidien espagnol El Pais. "Il les dribblerait tous." Et lundi, Messi a une fois de plus dribblé Cristiano Ronaldo, qui échoue pour la quatrième fois à la deuxième place de ce classement du Ballon d'Or, après 2007 (derrière Kaka) et 2009 et 2011 (derrière Messi). Le Portugais, sacré en 2008 et auteur d'une grande année 2012 lui aussi, avec le titre de champion d'Espagne à la clé, peut espérer encore décrocher un Ballon d'Or dans les années qui viennent. Mais avec Messi...

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