Mali : ultimatum pour l’otage français

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Les ravisseurs, membres d'Al-Qaida, exigent la libération de prisonniers avant le 20 février.

La branche maghrébine d'Al-Qaïda (Al-Qaida au Maghreb islamique, Aqmi) a fixé au 20 février la fin de son ultimatum concernant Pierre Camatte, un otage français qu'elle détient. L'Aqmi exige toujours la libération de ses prisonniers en échange de la remise en liberté du Français et d'un Italien qu'elle détient également.

"Après la fin du premier délai donné à la France et au Mali par les moudjahidine concernant le Français enlevé, les moudjahidine ont décidé pour des raisons spécifiques de repousser la date butoir au 20 février 2010", selon le communiqué de l'Aqmi.

Pas d'opération militaire

Bernard Kouchner s'est rendu au Mali lundi pour y rencontrer les responsables locaux et leur demander d'oeuvrer à la libération du Français. Le président malien Amadou Toumani Touré a dit exclure toute opération militaire pour libérer les Européens, dans une interview publiée jeudi par le journal El Pais.

L'Aqmi retient Pierre Camatte, capturé au Mali le 26 novembre 2009, ainsi que trois volontaires espagnols d'une association humanitaire, pris en otage le 29 novembre en Mauritanie et un couple d'Italiens enlevés, également en Mauritanie, le 17 décembre. Ceux-ci se trouvent retenus dans la zone désertique du nord du Mali, près de la frontière avec l'Algérie.

L'Aqmi avait précédemment menacé de tuer l'otage français si quatre de ses prisonniers n'étaient pas libérés. Pierre Camatte est le président de "L'Association Gérardmer (est de la France) - Tidarmene (nord de Ménaka, au Mali)". Ce bénévole se rendait "régulièrement" au Mali, où il s'implique notamment dans la culture d'une plante thérapeutique pour soigner le paludisme, selon l’association.