Mali : trois Européens enlevés, un autre tué

Malgré une forte présence militaire, cinq Européens ont été enlevés en deux jours et un autre a été tué au Nord du Mali.
Malgré une forte présence militaire, cinq Européens ont été enlevés en deux jours et un autre a été tué au Nord du Mali. © REUTERS
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avec AFP , modifié à
Le rapt a eu lieu à Tombouctou, dans le Nord du pays. La victime aurait tenté de résister.

Deux jours après le rapt de deux Français au Nord du Mali, trois Européens, dont on ignore encore la nationalité, ont été enlevés dans la commune de Tombouctou, également au Nord du pays. Un quatrième ressortissant européen a été tué alors qu’il résistait semble-t-il à la tentative de kidnapping. Samedi, cinq hélicoptères militaires français ont atterri à Gao, au nord du pays, pour participer aux recherches.  "Des soldats francais sont également arrivés", ont précisés des sources aéroportuaires.

Ces kidnappings et ce meurtre surviennent après l'enlèvement, dans la nuit de mercredi à jeudi, de deux Français dans un hôtel d'Hombori, à environ 200 kilomètres au sud de Tombouctou, par des hommes armés qui ont emmené leurs otages vers une destination inconnue. Des soldats français patrouillaient vendredi aux côtés de l'armée malienne dans cette région pour tenter de les retrouver. Samedi, un premier groupe d'une dizaine de touristes étrangers a été évacué par avion de Tombouctou. Ils ont été évacués vers Mopti, au sud de Tombouctou, dans un avion affrêté par le gouvernement malien, un deuxième groupe d'une dizaine de personnes devait être évacué plus tard dans la journée vers la capitale Bamako.

Aqmi en force dans la zone

Le grand nord désertique du Mali abrite des bases d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) d'où elle commet au Mali et dans d'autres pays du Sahel (Niger, Mauritanie et Algérie) des attentats, procède à des enlèvements d'Occidentaux et se livre à divers trafics. Ce sont désormais au total neuf ressortissants européens, dont six Français, qui sont détenus au Sahel.

Le 16 septembre 2010, sept personnes avaient été enlevées par Aqmi dans le nord du Niger à Arlit, site d'extraction d'uranium : un cadre du groupe nucléaire français Areva et son épouse, tous deux Français, et cinq employés, trois Français, un Togolais et un Malgache, de Satom, société sous-traitante d'Areva. Le 24 février, la Française, le Togolais et le Malgache ont été relâchés. Mais les quatre autres Français sont toujours otages.