Mali : les premiers renforts arrivent

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Charles Carrasco , modifié à
L'ESSENTIEL - Des soldats sont positionnés autour de Diabali, aux mains des islamistes.

LE RESUME. Les troupes françaises ont poursuivi leur intervention au Mali. La force ouest-africaine a commencé à se déployer dans le pays, avec l'arrivée d'une centaine de militaires togolais, venus prêter main-forte aux 1.400 soldats français.

# SUR LE TERRAIN

Plus de 1.400 soldats français sont d'ores et déjà déployés au Mali, et leur nombre devrait à terme s'élever à 2.500. Les troupes françaises sont arrivées aux portes de Diabali, à 360 km au nord de Bamako, l'armée malienne s'efforçant de son côté de boucler la frontière avec la Mauritanie voisine pour couper la retraite aux islamistes. La France n'a cependant pas lancé d'assaut contre la ville, évoquant notamment le souci de protéger la population civile.

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Une centaine de militaires togolais sont arrivés jeudi à Bamako, a constaté un journaliste de Reuters, ce qui marque le début du déploiement de la force ouest-africaine au Mali. Par ailleurs, près de 80 soldats nigérians ont quitté leur pays pour se rendre au Mali voisin.Les milliers de soldats que doit déployer la Communauté éonomique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) sont censés aider l'armée malienne à reprendre le nord du Mali aux islamistes.

# LES SOUTIENS

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• Les soutiens occidentaux. Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a assuré jeudi que "tous" les pays européens avaient "salué l'action de la France" au Mali. "Les Français ne sont pas seuls, ils sont les précurseurs", a assuré le chef de la Diplomatie en quittant une réunion avec ses homologues européens consacrée au soutien de l'UE aux opérations engagées pour venir en aide au Mali. Il est "tout à fait possible que des pays européens décident non seulement d'apporter de la logistique, mais aussi de mettre à disposition des soldats". Les ministres européens des Affaires étrangères ont d'ailleurs approuvé jeudi l'établissement de la mission de l'UE destinée à former et à réorganiser l'armée malienne.

L'envoyé spécial de l'ONU pour le Sahel, l'ancien Premier ministre italien Romano Prodi, a estimé jeudi qu'il n'y avait pas d'autres voies que l'intervention française au Mali pour empêcher "la mise en place d'une zone franche terroriste au cœur de l'Afrique".

A Berlin, le ministre allemand de la Défense, Thomas de Maizière, reçoit son homologue français, Jean-Yves Le Drian, à 15h30 pour une réunion de travail consacrée notamment à l'intervention au Mali.

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• Les soutiens africains. Un premier contingent de 200 soldats tchadiens destinés à la future force africaine au Mali a quitté mercredi soir N'Djamena à bord de trois avions pour Niamey, selon une source militaire tchadienne. Ces premières troupes tchadiennes devaient être rejoints par des soldats burkinabé et nigériens, pour ensuite pénétrer en territoire malien, selon la même source.

# A PARIS

Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone (PS), a reçu jeudi à 18 heures le président par intérim de l'Assemblée nationale du Mali, Younoussi Touré, au lendemain du débat sur l'intervention française au Palais Bourbon. Lors du débat sans vote organisé mercredi à l'Assemblée nationale française sur l'intervention française au Mali, tous les groupes politiques ont approuvé l'intervention, malgré l'expression de  premières critiques et inquiétudes sur l'"isolement" de la France dans ces opérations.