Mali : la France a déjà dépensé 70 millions

C’est l’acheminement des troupes et du matériel qui nécessitent le plus de dépenses.
C’est l’acheminement des troupes et du matériel qui nécessitent le plus de dépenses. © REUTERS
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avec AFP , modifié à
LE CHIFFRE - C’est l’acheminement des troupes et du matériel qui occasionne le plus de dépenses.

L'ardoise. La facture ne cesse de s'alourdir. Un mois après le début de l’opération Serval au Mali, la France aurait déjà dépensé 70 millions d'euros, selon Le Parisien/Aujourd'hui en France. Un chiffre avancé par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, lors d’un point sur l'aspect financier de l'opération, précise le quotidien.

Ce qui coûte cher : l'acheminement des troupes. L'acheminement des troupes - 4.000 soldats - et de leur matériel sur place aurait coûté 50 millions d’euros. "Nous avons acheminé 10.000 tonnes de matériel en quinze jours. C'est autant que ce que nous avons transporté en un an lors du retrait d'Afghanistan", précise le ministère de la Défense au journal.

>> A regarder : l'interview de Jean-Yves Le Drian sur Europe 1, cliquez ici.

Ce qui coûte aussi : les primes. "Autre grande dépense, poursuit Le Parisien/Aujourd'hui en France, les primes de guerre touchées par les soldats. Lorsqu'ils sont en opération, les militaires doublent, voire triplent leur solde. Résultat : ces rémunérations supplémentaires ont déjà coûté 5 millions d'euros aux contribuables."

Et par rapport aux précédentes "opex" ? Le quotidien compare les dépenses engagées au Mali avec celles faites sur d’autres conflits. La France débourse par jour 2,7 millions d’euros au Mali, contre 1,6 million pour la Libye et 1,4 million pour l’Afghanistan. Mais pour le ministère de la Défense, "ce calcul n'est pas pertinent. On ne peut pas comparer des conflits de durée et de nature différents", a précisé le ministère au quotidien.

Le président François Hollande a confirmé mercredi en Conseil des ministres que les effectifs du contingent français au Mali "devraient diminuer" à partir de mars, a rapporté la porte-parole du gouvernement Najet Vallaud-Belkacem.