Mali : huit mausolées de Tombouctou reconstruits par des maçons locaux

  • Copié
B.W. avec agences
L'Unesco a recruté des artisans locaux pour reconstruire les mausolées saccagés par les insurgés islamistes qui s'étaient emparés de la ville du nord en 2012.

Des maçons de Tombouctou ont reconstruit huit mausolées détruits par des insurgés islamistes qui s'étaient emparés cette ville du nord du Mali en 2012, ont annoncé les Nations unies et des responsables politiques maliens. 

8 tombes sur 14 reconstruites. "Votre action pour sauvegarder les éléments essentiels de votre histoire est la preuve que le Mali se relève, se rassemble et reprend confiance", leur a dit samedi Irina Bokova, directrice générale de l'organisation onusienne, à l'origine de ces travaux avec le gouvernement malien, lors d'une visite sur place. Selon la mission de l'Onu dans le pays (Minusma), huit tombes sur 14 ont été reconstruites et les dernières le seront bientôt. 

"Cette reconstruction va au-delà de simples murs". Trois millions de dollars sur les 11 millions nécessaires pour mener à bien ces travaux de rénovation sont déjà mobilisés, a-t-elle précisé. "Cette reconstruction va au-delà de simples murs", a déclaré Ramatoulaye N'Diaye Diallo, ministre de la Culture du pays. "Il s'agit de redonner des armes sur le plan moral aux communautés de Tombouctou et au peuple malien."

La Cour pénale internationale saisie. L'Unesco a saisi la Cour pénale internationale (CPI) au sujet de ces destructions. "L'Unesco a saisi la Cour pénale internationale au sujet de ceux qui ont détruit les mausolées. (...) J'ai rencontré il y a deux mois la procureure, et je crois qu'elle avance rapidement et j'espère qu'elle sera prête pour présenter le cas devant la CPI", a déclaré Irina Bokova devant la presse, sans entrer dans les détails.

"Idôlatrie". A l'époque, les combattants djihadistes avaient justifié leur entreprise de destruction en expliquant que ces mausolées relevaient à leurs yeux de l'idolâtrie. Ils avaient également brûlé des milliers de manuscrits anciens. Ils avaient été délogés de la ville en 2013 lors de l'opération Serval menée par l'armée française.