Mahmoud Abbas réclame à l'ONU "un mécanisme multilatéral" pour la paix au Proche-Orient

Mahmoud Abbas tenait un rare discours devant le Conseil de sécurité de l'ONU mardi.
Mahmoud Abbas tenait un rare discours devant le Conseil de sécurité de l'ONU mardi. © TIMOTHY A. CLARY / AFP
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avec agences , modifié à
Le président de l'Autorité palestinienne a demandé mardi au Conseil de sécurité de l'ONU la tenue cette année d'une conférence internationale pour la paix au Proche-Orient. 

Le président palestinien Mahmoud Abbas a réclamé mardi au Conseil de sécurité de l'ONU la "création d'un mécanisme multilatéral" pour régler la question palestinienne, via "une conférence internationale" à la mi-2018. "Il est essentiel de créer un mécanisme multilatéral grâce à une conférence internationale" pour avoir la paix au Proche-Orient, a-t-il dit. "Aidez-nous !", a lancé le président palestinien, vivement applaudi à l'issue de son allocution.

Mettre Washington hors-jeu. Ce faisant, le dirigeant a rejeté une médiation unique des Etats-Unis dans le processus de paix au Proche-Orient. L'administration américaine est supposée présenter à une date indéterminée un plan pour ranimer l'entreprise de paix israélo-palestinienne, dans l'impasse depuis des années. Mais les Palestiniens ne considèrent plus les Etats-Unis comme un interlocuteur fiable depuis la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël, annoncée début décembre. Ils en appellent ainsi à une approche collective et multilatérale pour relancer les négociations israélo-palestiniennes. 

Les Etats appelés à reconnaître la Palestine. Lors d'une longue et rare intervention empreinte de solennité devant la plus haute instance de l'ONU, Mahmoud Abbas a aussi demandé mardi aux pays ne l'ayant pas fait de reconnaître l'Etat de Palestine. Sur les 193 nations membres des Nations Unies, 138 Etats ont reconnu l'Etat de Palestine, a-t-il précisé. "Reconnaître l'Etat de Palestine ne va pas contre des négociations" mais les favorise, a-t-il fait valoir.