Magnotta est de retour au Canada

Luka Rocco Magnotta, extradé d'Allemagne lundi, doit comparaître devant un juge canadien dès mardi.
Luka Rocco Magnotta, extradé d'Allemagne lundi, doit comparaître devant un juge canadien dès mardi. © REUTERS
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avec AFP
Le dépeceur de Montréal, extradé d'Allemagne lundi, doit comparaître devant un juge dès mardi.

L'avion militaire gris s'est posé devant des dizaines de caméras et de photographes. Luka Rocco Magnotta, le Canadien soupçonné d'avoir tué et dépecé un homme fin mai à Montréal, a été extradé d'Allemagne lundi soir. En vertu de la loi canadienne, il doit être présenté à un juge dans la journée de mardi.

Vêtu d'un pull vert et d'un pantalon noir, menotté et escorté par plusieurs policiers, Luka Rocco Magnotta est descendu de l'avion militaire qui le ramenait de Berlin - où il avait été arrêté le 4 juin dernier. "Le vol s'est très bien déroulé. Il n'a pas fait de demande particulière", a indiqué au quotidien montréalais La Presse, le porte-parole de la police, Ian Lafrenière. Puis un convoi de motos et de voitures de police a emmené le suspect vers un lieu resté secret.

Présenté mardi à un juge

La loi canadienne impose que Magnotta soit désormais déferré dans les 24 heures. Il devrait donc comparaître dans l'après-midi de mardi au palais de Justice de Montréal. Mais selon La Presse, Magnotta pourrait être entendu via un système de vidéoconférence "afin de limiter ses déplacements" dans les rues de Montréal.

Le tronc de l'étudiant chinois Lun Jin avait été retrouvé fin mai à proximité de l'appartement de Magnotta. Le dépeceur avait ensuite envoyé les mains et les pieds de sa victime par courrier à des partis politiques et des écoles canadienne. La tête de Lun Jin n'a en revanche toujours pas été trouvée.

Magnotta encourt la prison à vie

Luka Rocco Magnotta est poursuivi pour "meurtre", "outrage à cadavre", "publication de choses obscènes", "envoi par la poste de choses obscènes" et "harcèlement criminel" à l'encontre du Premier ministre canadien, Stephen Harper, notamment. Mais le porte-parole de la police de Montréal a indiqué que "ça pourrait être appelé à changer". Pour ces cinq chefs d'accusation, Magnotta risque déjà la prison à perpétuité. Le "dépeceur" n'a toujours pas demandé l'assistance d'un avocat, précise La Presse.