Macron appelle à accélérer la réforme de la zone euro

Emmanuel Macron a fait part jeudi de son souhait d'accélérer la réforme "pour arriver à des décisions en décembre".
Emmanuel Macron a fait part jeudi de son souhait d'accélérer la réforme "pour arriver à des décisions en décembre". © JOHN THYS / AFP
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avec AFP
"Les travaux n'ont pas encore assez avancé à mes yeux", a souligné Emmanuel Macron jeudi, à propos de la réforme de la zone euro.

Le président français Emmanuel Macron a appelé jeudi à accélérer la réforme de la zone euro, mais les inquiétudes grandissantes suscitées par le budget italien, qui déroge aux règles européennes, pourraient venir compliquer la donne.

Décisions espérées en décembre. "Les travaux n'ont pas encore assez avancé à mes yeux", a déclaré le dirigeant français, lors d'une conférence de presse après le sommet des 28 dirigeants de l'UE à Bruxelles, consacré entre autres à la réforme de la zone euro. "Nous devons maintenant accélérer les travaux au niveau des ministres de l'Économie et des Finances (de la zone euro, ndlr) pour arriver à des décisions en décembre", a ajouté Emmanuel Macron.

Le Premier ministre néerlandais plus sceptique. Mais la volonté française d'avancer a été quelque peu tempérée par le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, qui n'a jamais caché son scepticisme sur certains points des réformes proposées par le président français (comme un budget commun pour la zone euro). Il a pointé les risques représentés par l'Italie, alors qu'a commencé un bras de fer entre la coalition populiste au pouvoir dans ce pays et la Commission européenne sur son projet de budget, qui sort largement des clous européens.

"Toutes ces réformes (de la zone euro, ndlr) sont très sensibles", a constaté Mark Rutte. Selon lui, même la réforme du Mécanisme européen de stabilité - un fond de sauvetage utilisé en cas de crises financières -, l'un des points les plus consensuels, "peut être mise en danger à cause des inquiétudes suscitée par l'Italie".

Merkel joue la prudence. Quant à la chancelière allemande Angela Merkel, qui avait apporté en juin un soutien à Emmanuel Macron pour réformer la zone euro, elle s'est montré prudente : "Tout le monde est déterminé à mettre sur la table, d'ici le sommet européen de décembre, un paquet pour réformer l'union bancaire, ainsi qu'une feuille de route sur la manière de garantir les dépôts bancaires".