"LuxLeaks" : la France solidaire avec Antoine Deltour, propose son aide

L’ancien employé de PricewaterhouseCooper encourt 10 ans d'emprisonnement et plus d'un million d'euros d'amende.
L’ancien employé de PricewaterhouseCooper encourt 10 ans d'emprisonnement et plus d'un million d'euros d'amende. © JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Devant l'Assemblée nationale, le ministre des Finances Michel Sapin a exprimé sa solidarité avec Antoine Deltour, lanceur d'alerte dont le procès s'est ouvert mardi au Luxembourg.

Le ministre des Finances, Michel Sapin, a exprimé mardi sa solidarité avec le lanceur d'alerte Antoine Deltour, qui comparaît avec deux autres Français au Luxembourg dans le cadre du procès des LuxLeaks, et lui a proposé l'aide de la France.

"Il défend l'intérêt général". "Vous avez cité Antoine Deltour. Je voudrais à mon tour lui dire toute notre solidarité", a affirmé le ministre devant l'Assemblée nationale, en réponse à une question du député Dominique Potier (PS/Meurthe-et-Moselle). "J'ai demandé ce matin à l'ambassadeur de France au Luxembourg et au consulat général de bien vouloir (...) l'aider si nécessaire, dans cette période difficile où il défend l'intérêt général et où pourtant il doit répondre devant une juridiction pénale au Luxembourg", a-t-il ajouté, sous les applaudissements des députés.

Hommage appuyé. Michel Sapin a rendu un hommage appuyé à Antoine Deltour : "C'est grâce à lui que nous avons pu mettre fin à cette opacité qui empêchait les pays européens de connaître la situation fiscale exacte d'un certain nombre de grandes entreprises au Luxembourg", a-t-il rappelé. 

Le procès des Luxleaks s'est ouvert mardi à Luxembourg, quelques semaines seulement après le scandale des Panama Papers. Trois Français, dont un journaliste, ont comparu dans la matinée devant le tribunal correctionnel de Luxembourg, accusés d'avoir fait fuiter près de 30.000 pages éclairant les pratiques fiscales de grandes multinationales établies au Grand-Duché. Ils encourent jusqu'à 10 ans d'emprisonnement.

Le 5 avril dernier, en plein scandale des Panama Papers, Michel Sapin avait déclaré sur Europe 1 : "Les lanceurs d'alerte agissent de manière désintéressée, c'est la raison pour laquelle ils doivent être protégés"