Londres : une des trois "esclaves" avait disparu depuis 45 ans

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avec AFP
RECIT - Siti Aishah, 69 ans, avait disparu après s’être séparée de son conjoint.

Après tout ce temps, sa famille pensait ne jamais la revoir.  L'une des trois femmes qui auraient été retenues en esclavage à Londres pendant trente ans est une Malaisienne disparue à la fin des années 60, a annoncé mercredi la police locale.

Cette Malaisienne de 69 ans libérée fin octobre avec deux autres femmes séquestrées à Londres est bien Siti Aishah Abdul Wahab, a déclaré Khalid Abu Bakar, directeur de la police nationale, au quotidien malaisien The Star, se fondant sur des informations de ses confrères britanniques.

Les cris de joie de la famille. La confirmation par la police de cette identité a fait pousser des cris de joie à la famille, qui avait appris un lien possible à la suite d'une prise de contact par un média britannique mais sans être certaine que l'une des trois esclaves était Siti Aishah. "Je vais la prendre dans mes bras et pleurer si elle rentre chez elle", a exulté sa soeur aînée de "l'esclave", âgée de 88 ans, en apprenant la déclaration de la police.

"Je remercie Allah d'avoir réalisé mes prières et que je puisse la revoir avant ma mort", a-t-elle dit à l'AFP à Jelubu, où vit la famille. "On l'a cherchée depuis longtemps, longtemps", a-t-elle déclaré, tenant dans ses mains une photo de Siti Aishah, alors jeune femme.

Disparue après une séparation. Siti Aishah avait quitté la Malaisie pour le Royaume-Uni vers 1968 avec son fiancé malaisien mais le couple avait rompu et la famille avait perdu sa trace, a raconté son beau-frère, Mohamad Noh Mohamad Dom.

"Nos sentiments sont partagés", a-t-il raconté. "Nous sommes heureux car nous croyons avoir retrouvé un membre de la famille mais également tristes car nous entendons dire qu'elle est malade et a été enfermée pendant plus de trente ans", a-t-il ajouté. Son épouse, Kamar Mahtum, 69 ans, la soeur de Siti Aishah, a quitté mercredi matin la Malaisie pour Londres.

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