Londres prêt à parler à Assad dans le cadre d'une transition

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M.D avec Reuters , modifié à
Pour le secrétaire d'Etat des Affaires étrangères britannique, Philip Hammond, il peut être nécessaire de parler à Bachar al-Assad dans le cadre d'un processus de transition. 

La France et le Royaume-Uni réclament toujours le départ de Bachar al-Assad mais il peut être nécessaire de parler au président syrien dans le cadre d'un processus de transition, déclare le secrétaire au Foreign Office, Philip Hammond.

"En tant qu'acteur de ce processus". "Si nous obtenons un accord sur la mise en place d'une autorité de transition et qu'Assad en fait partie, il serait alors nécessaire de lui parler en tant qu'acteur de ce processus", dit-il dans une interview publiée vendredi par Le Monde, assurant que Paris et Londres "ont la même approche".

"Vers une Syrie sans Assad". "Mais il faut être clair sur le fait qu'il s'agit d'une transition vers une Syrie sans Assad", ajoute-t-il au lendemain d'une rencontre à Paris avec ses homologues français et allemand, Laurent Fabius et Frank-Walter Steinmeier, ainsi qu'avec Federica Mogherini, chef de la diplomatie de l'UE."Assad doit partir, il ne peut pas faire partie de l'avenir de la Syrie. Nous avons une certaine flexibilité sur quand il doit partir dans le cadre d'un processus de transition."

La présence russe en Syrie. Laurent Fabius avait estimé en début de semaine qu'il ne fallait pas attendre le départ de Bachar al Assad pour entamer des discussions sur l'avenir de la Syrie, évoquant alors des membres du régime mais pas le président lui-même. Interrogé sur le renforcement de la présence militaire russe en Syrie, Philip Hammond juge qu'il "complique la situation" mais dit attendre le discours de Vladimir Poutine devant l'Assemblée générale de l'Onu, lundi prochain.