Libye : Seif al-Islam Kadhafi arrêté

Seif al-Islam Kadhafi peu après son arrestation.
Seif al-Islam Kadhafi peu après son arrestation. © Reuters
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Frédéric Frangeul avec AFP , modifié à
Le fils de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a été capturé dans le sud du pays.

Seif al-Islam Kadhafi, fils de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a été arrêté dans le sud de la Libye. L'annonce a été faite samedi par le ministre de la Justice et des droits de l'Homme au Conseil national de transition (CNT), Mohammed al-Allagui.

"Seif al-Islam, recherché par la Cour pénale internationale (CPI), a été arrêté dans le sud libyen", a déclaré le ministre, refusant de donner tout autre détail, en particulier sur la date et les circonstances de l'arrestation.

Les premières images de Seif al-Islam arrêté :

Le fils le plus en vue de Kadhafi

Des rumeurs avaient circulé samedi matin dans la capitale libyenne au sujet de l'arrestation de Seif al-Islam, le fils le plus en vue et successeur potentiel de Mouammar Kadhafi. Ce dernier a été tué après son arrestation par des combattants du CNT le 20 octobre à Syrte.

La Cour pénale internationale (CPI) a émis le 27 juin un mandat d'arrêt contre Seif Al-Islam et son père, soupçonnés de crimes contre l'humanité commis lors de la répression de la révolte dans le pays. L'ancien chef des services de renseignements libyens Abdallah Al-Senoussi, qui se serait réfugié au Mali, est également visé par un mandat d'arrêt de la CPI.

Le 3 juillet, il avait accepté une interview à TF1 en Libye, dans laquelle il avait réaffirmé son opposition aux rebelles. Il avait également adressé un message au président français : "si vous êtes en colère après nous parce que nous n'avons pas acheté d'avions rafales, parlons-en. Si vous êtes en colère parce que les accors sur le pétrole ne vous conviennent pas, parlons-en. Les rebelles ne vous donneront rien, car ils vont perdre. Redevenons des amis", avait-il déclaré à l'époque.

Imbroglio sur son procès

A peine arrêté, Seif al-Islam pose déjà un problème aux autorités. Samedi, un ministre libyen a annoncé qu'il serait jugé dans son pays plutôt qu'il soit transféré à la Cour pénale internationale de La Haye. Des propos qui ont suscité la réaction de l'Union européenne. "Les autorités libyennes devraient désormais faire en sorte que Seif al-Islam soit traduit en justice dans le respect des principes d'un procès en règle et en pleine coopération avec la CPI", a réagi la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton. Le procureur de la CPI va se rendre en Libye, a annoncé son porte-parole. La CPI a dit ne pas exclure que le procès de Seif al-Islam ait lieu en Libye.