Libye : Sarkozy presse l’ONU d’intervenir

"Ensemble sauvons le peuple libyen martyrisé!" a demandé Nicolas Sarkozy aux membres du Conseil de Sécurité de l'ONU.
"Ensemble sauvons le peuple libyen martyrisé!" a demandé Nicolas Sarkozy aux membres du Conseil de Sécurité de l'ONU. © Gonzalo Fuentes Reuters
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avec AFP , modifié à
Il appelle "les membres du Conseil de sécurité à prendre pleinement leurs responsabilités".

Alors que la situation sur le terrain devient de plus en plus dure pour les opposants au colonel Kadhafi, Nicolas Sarkozy a appelé les membres du Conseil de sécurité à "soutenir" l'appel de la Ligue arabe en faveur d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye.

Dans une lettre adressée aux chefs d'Etat et de gouvernement rendue publique mercredi, le président français reproche au régime du colonel Mouammar Kadhafi, en proie à un soulèvement populaire sans précédent, de ne tenir "aucun compte" de ce qu'a demandé le Conseil de sécurité depuis le 26 février et de poursuivre "ses actions meurtrières contre son peuple".

"Ensemble sauvons le peuple libyen martyrisé !"

"La France appelle solennellement tous les membres du Conseil de sécurité à prendre pleinement leurs responsabilités et à soutenir cette initiative", ajoute Nicolas Sarkozy. "Ensemble sauvons le peuple libyen martyrisé! Le temps se compte maintenant en jours, voire en heures. Le pire serait que l'appel de la Ligue arabe et les décisions du Conseil de Sécurité soient mis en échec par la force des armes", conclut le chef de l'Etat.

Un vote jeudi ?

De son côté, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a dit "espérer" un vote jeudi au Conseil de sécurité de l'ONU sur une zone d'exclusion aérienne pour contrer l'avancée des forces gouvernementales contre les insurgés, estimant qu'il était "urgent" d'agir.

Cet appel du chef de Nicolas Sarkozy intervient au moment où les relations entre la France et la Libye se tendent de plus en plus, un fils du dirigeant libyen ayant affirmé que le clan Kadhafi a financé la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Ce que l'Elysée a démenti.