Libye : "Là-bas , ils tuent tout le monde"

Mouammar Kadhafi s'est exprimé mercredi sur Al Jazira.
Mouammar Kadhafi s'est exprimé mercredi sur Al Jazira. © Reuters
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avec François Clauss, envoyé spécial en Libye, et agences , modifié à
La 16e journée de mobilisation en Libye a été marquée par une nouvelle flambée de violence.

Nouvelle journée de révolte en Libye marquée par les violences. Alors que la lutte s'intensifie entre les rebelles et les forces du président Kadhafi, les Etats-Unis hésitent toujours devant une opération militaire. Deux navires de guerre américains ont néanmoins franchi le canal de Suez en direction du pays. A la frontière entre Tunisie et Libye, des dizaines de milliers de réfugiés sont toujours bloqués. L'ONU a lancé un appel à la communauté internationale pour enrayer la catastrophe humanitaire.

Revivez les évènements de cette 16e journée de protestation :

20h58 : Les avions libyens à Malte ont été désarmés. Des experts britanniques et français ont désarmé et rendu inoffensifs deux avions de chasse Mirage que leurs pilotes libyens avaient posés à Malte pour fuir le régime de Mouammar Kadhafi. Une équipe de la Royal Air Force britannique a désactivé les armes de ces Mirage peu après leur arrivée à Malte, a déclaré un porte-parole du gouvernement maltais, Martin Bugelli. Dans une seconde étape, des ingénieurs français de Dassault ont rendu les appareils totalement inoffensifs. Les avions se trouvent sous la surveillance constante de l'armée maltaise. Les pilotes libyens, qui ont fait défection après avoir refusé de bombarder des civils, ont réclamé l'asile politique.

20h01 : A Brega, des témoins racontent. Les violences intensifient à Brega où les forces de Kadhafi n'hésitent pas à tuer les opposants au régime, rapporte l'envoyé spécial d'Europe 1.

"Là-bas , ils tuent tout le monde" :

19h21 : Le "livre vert" de Kadhafi brûlé par des manifestants. Des centaines de manifestants ont déchiré et brûlé mercredi à Benghazi des exemplaires du "livre vert" de Mouammar Kadhafi, un geste impensable encore il y a trois semaines. La "bible" de la révolution libyenne expose la "troisième théorie universelle" entre capitalisme et communisme formulée par le fantasque colonel, confronté aujourd'hui à une insurrection sans précédent en 42 ans de règne. "Nous haïssons ce livre, parce qu'il ne rime à rien", a confié Moataz Hadad, un interne hospitalier de 25 ans, qui a dû, comme des générations de Libyens, apprendre l'ouvrage par coeur. "L'homme est un mâle et la femme est une femelle", cite-t-il de mémoire Kadhafi, pour mieux exprimer l'inanité du livre. "Pendant 42 ans, nous avons écouté ce fou et lu ce qu'il pense, chaque jour", se lamente-t-il.

19h05 : L'Unesco annonce la rupture de ses partenariats. L'Unesco, l'agence de l'ONU pour la science, la culture et l'éducation, a annoncé mercredi qu'elle rompait toute coopération avec la Libye, "compte tenu de l'évolution tragique des événements" dans ce pays. "L'Unesco s'est impliquée dans une série de programmes en Libye (...) Beaucoup de ces activités ont été financées en vertu d'un accord de partenariat avec la Fondation internationale Kadhafi pour les associations caritatives, signé en 2001. Ce partenariat est désormais résilié", a déclaré la directrice générale de l'institution basée à Paris.

19h03 : La Ligue arabe évoque des sanctions. La Ligue arabe a annoncé mercredi qu'elle pourrait instaurer une zone d'exclusion aérienne en Libye en coordination avec l'Union africaine en cas de poursuite des combats dans ce pays. "La Ligue arabe ne restera pas les bras croisés quant le sang du peuple libyen frère coule", a expliqué l'Egyptien Amr Moussa, secrétaire général de l'organisation panarabe. Il a précisé que cette intitiative pourrait se faire en concertation avec l'UA. La Ligue arabe a suspendu la Libye du colonel Mouammar Kadhafi de ses rangs pour protester contre la répression des adversaires du n°1 libyen.

18h19 : Un porte-hélicoptères français en Libye. La France a décidé d'envoyer le porte-hélicoptères Mistral vers la Libye pour participer à des évacuations de travailleurs égyptiens empêchés de rejoindre l'Egypte, dans le cadre des mesures décidées par l'Union européenne, a indiqué mercredi le ministère de la Défense.

17h46. Exclusion aérienne : les USA "loin d'une décision". Les Etats-Unis sont encore "loin d'une décision" sur l'opportunité d'instaurer une zone d'exclusion aérienne en Libye, a déclaré mercredi la secrétaire d'Etat Hillary Clinton en invitant à la prudence.

Un appareil militaire libyen a tiré à Brega deux missiles qui n'ont apparemment pas fait de victime, près d'une place où des habitants célébraient l'échec d'une contre-offensive des forces du dirigeant Mouammar Kadhafi.

16h06. L'opposition demande des frappes de l'ONU sur les mercenaires. L'opposition libyenne, qui contrôle une partie de l'est du pays, a appelé les Nations unies à autoriser des frappes aériennes sur les mercenaires combattant aux côtés du leader Mouammar Kadhafi.

15h37. Un plan d'aide de 38,7 milliards de dollars. Le Programme alimentaire mondial (PAM), agence de l'ONU, a annoncé un plan d'aide alimentaire d'urgence de 38,7 millions de dollars (28 millions d'euros) pour 2,7 millions de personnes en Libye, en Egypte et en Tunisie.

15h35. Mustapha Mohamad Abdeljalil va présider le "Conseil national". L'ex-ministre libyen de la Justice, Mustapha Mohamad Abdeljalil, va présider le "Conseil national" de 30 membres mis en place par les dissidents hostiles au colonel Mouammar Kadhafi qui contrôlent l'est du pays, a déclaré mercredi un porte-parole.

Les violences liées à la répression de l'insurrection en Libye ont fait 6.000 morts, dont 3.000 dans la seule ville de Tripoli, a affirmé mercredi à Paris le porte-parole de la Ligue libyenne des droits de l'homme, Ali Zeidan.

15h25 : Deux navires de guerre US en Méditerranée. Deux navires de guerre américains, dont le porte-hélicoptères USS Kearsarge, ont traversé le canal de Suez et rejoint mercredi la Méditerranée pour se positionner au large de la Libye.

15h10 : Kadhafi "ne quittera jamais la Libye", a-t-il annoncé, lors d'un discours à Tripoli. Le leader libyen a promis une amnistie à "tous ceux qui remettent les armes et rentrent dans leurs foyers". "Personne n'acceptera la présence dans son pays de groupes armés qui terrorisent les habitants. Cette situation ne peut pas continuer et on doit y mettre fin", a-t-il assuré

15h05 : Une forte explosion dans la ville de Brega. L'explosion, suivie d'un épais nuage de fumée, a secoué cette ville libyenne où les forces de Mouammar Kadhafi menaient une contre-offensive.

14h40 : Mouammar Kadhafi menace de remplacer les majors pétrolières occidentales par des groupes chinois et indiens. Il a par ailleurs assuré que les champs de pétrole libyens étaient en sécurité, accusant les compagnies étrangères de s'alarmer face à "des gangsters en armes".

14h25 : Mouammar Kadhafi estime que le gel de ses avoirs relève du "vol". Pour lui, c'est "une usurpation et un vol de l'argent du peuple libyen".

"Nous ne l'accepterons jamais. Nous entrerons dans une guerre sanglante et des milliers et des milliers de Libyens périront si les Etats-Unis ou l'Alliance atlantique intervenaient". "Souhaitent-ils à faire de nous de nouveaux esclaves comme ce fut le cas du temps des Italiens ?", a-t-il déclaré, se référant à la colonisation italienne.

Il a par ailleurs invité les Nations unies et l'Otan à enquêter sur les événements dans son pays victime, selon lui, d'un complot visant à le recoloniser et à mettre la main sur ses richesses pétrolières.

14h05 : Le pape est "préoccupé" par la crise libyenne, a déclaré mercredi la directrice du Programme alimentaire mondial (PAM), Josette Sheeran, à l'issue d'une audience privée avec Benoît XVI. Benoît XVI n'a pour l'instant pas réagi officiellement.

13h50 : La production pétrolière est "au plus bas" en Libye, suite au départ des employés des compagnies pétrolières étrangères opérant dans le pays après le début de la révolte, a fait valoir Mouammar Kadhafi.

13h25 : La situation en Libye est "catastrophique" affirme la Ligue arabe. "La situation en Libye est catastrophique, et nous ne devrions pas l'accepter (...). Les vies arabes ont de la valeur", a déclaré le chef de la Ligue arabe Amr Moussa, alors que les ministres des Affaires étrangères des pays membres, réunis au Caire, s'apprêtaient à rejeter toute intervention militaire étrangère en Libye.

13h10 : Kadhafi affirme que les combats n'ont pas fait plus de 150 morts et qu'"il n'y a pas eu de manifestations en Libye". Dans une intervention publique à Tripoli, le dirigeant libyen met aussi en cause les cellules clandestines d'Al Qaïda dans les violences actuelles. Il a dénonce également la couverture des événements par les médias étrangers, affirmant que ceux-ci diffusaient des fausses nouvelles.

13h04 : La Commission européenne demande le départ du dirigeant libyen. "Les événements ont montré clairement que le colonel Mouammar Kadhafi était partie du problème, mais pas de la solution. Il est temps qu'il parte", a estimé le président de la Commission européenne José Manuel Barroso. Jusqu'ici, l'Union européenne n'avait pas appelé explicitement le colonel Kadhafi à quitter le pouvoir.

Reportage de François Clauss, envoyé spécial d'Europe 1 à Benghazi, sur la contre-offensive des pro-Kadhafi :

13h00 : Kadhafi "se battra jusqu'au bout", assure son ancien chef de protocole, Nouri El-Mismari, qui a demandé l'asile politique en France. Le colonel Kadhafi "se trouve à Tripoli où il change constamment de lieu de résidence" mais "il ne partira pas à l'étranger (et) se battra jusqu'au bout", a-t-il déclaré après avoir passé 36 ans auprès du dirigeant libyen.

12h55 : Le pape "préoccupé" par la crise en Libye, selon la directrice du PAM. C'est ce qu'a rapporté Josette Sheeran, directrice du Programme alimentaire mondial (PAM), à l'issue d'une audience privée avec Benoît XVI.

12h50 : Kadhafi répète qu'il n'exerce pas de véritable pouvoir en Libye. "Depuis 1977, c'est le peuple libyen qui exerce le pouvoir", a déclaré le dirigeant libyen a répété, lors d'une cérémonie publique à Tripoli, au 16è jour d'une insurrection dans son pays.

12h41 : Jean-Marc Ayrault demande l'assistance de la France pour les réfugiés libyens. Le président du groupe PS à l'Assemblée nationale a écrit mercredi au Premier ministre afin que "la France apporte, sans tarder, son assistance à la Tunisie et à l'Egypte pour faire face à l'afflux de réfugiés" en provenance de Libye. Moyens financiers, ressources humaines, équipements, aide alimentaire, tout doit être mis en oeuvre pour aider ces pays et accueillir décemment les populations fuyant la dictature", écrit-il encore.

12h40 : Paris va évacuer au moins 5.000 Egyptiens réfugiés à la frontière tuniso-libyenne. "La France a décidé d’apporter une aide, par moyens maritimes et aériens, à l'évacuation vers l'Egypte des travailleurs égyptiens réfugiés à la frontière tuniso-libyenne", a annoncé lors d'un point-presse le porte-parole du ministère, Bernard Valero.

12h30 : Kadhafi apparaît dans une cérémonie publique à Tripoli. Le dirigeant libyen, contesté à l'intérieur et à l'extérieur de son pays, participe à une cérémonie publique dans la capitale au cours de laquelle il devait prendre la parole, selon la télévision officielle.

12h25 : Les pro-Kadhafi contrôlent l'aéroport et le port de Marsa el Brega, rapporte la télévision d'Etat libyenne. La télévision libyenne a montré des images de Kadhafi entouré de ses partisans en liesse qui scandaient: "Tu resteras grand !".

11h55 : Deux personnes ont été tuées à Brega, à l'est du pays, dans des combats entre pro-Kadhafi et insurgés. Brega a été la cible d'une contre-offensive des forces du dirigeant Mouammar Kadhafi avant d'être reprise par les insurgés.

11h48 : Un responsable tunisien craint "une catastrophe humanitaire". Des réfugiés fuyant la Libye affluent en masse en Tunisie, au poste-frontière de Ras Jedir, "au rythme de 10.000 par jour", selon le colonel Moez Dachraoui, chef du poste de commandement des pompiers. Ce responsable tunisien dit craindre "une catastrophe humanitaire", "surtout du point de vue sanitaire". "L'envoi des réfugiés vers leur pays est très lent, surtout dans le cas des Egyptiens", a-t-il ajouté. Un camp d'accueil des réfugiés, à 7 km du poste-frontière de Ras-Jedir, d'une capacité d'accueil de 10.000 personnes, est déjà à saturation.

11h40 : Madrid va geler les avoirs de Mouammar Kadhafi en Espagne, a déclaré un porte-parole du gouvernement à l'AFP.

11h25 : La foule venant de Libye s'étend "sur des kilomètres et des kilomètres", à la frontière entre la Tunisie et l'Egypte, alerte le Haut commissariat aux réfugiés (HCR). Le HCR lance un nouvel appel pour que des "centaines d'avions soient affrétés" afin d'évacuer les migrants.

Le porte-parole des insurgés de ce bastion de la révolte, à l'est du pays, envisage cette solution pour déloger Mouammar Kadhafi.

10h56 : Les insurgés ont repris le contrôle de Marsa El Brega, l'important terminal pétrolier de l'est libyen, rapporte Al Djazira.

10h52 : Le Bangladesh demande à ses ressortissants de rester en Libye, faute des moyens nécessaires à leur rapatriement. Sur les quelque 60.000 Bangladeshis qui travaillaient en Libye, principalement sur des chantiers de construction, environ 7.500 sont parvenus à fuir, par leurs propres moyens. "Il n'y avait pas de responsable de l'ambassade à la frontière. Les responsables des autres ambassades organisaient les visas et donnaient de la nourriture à leurs ressortissants. Nous, nous n'avions personne", a raconté à l'AFP Monir Hossain, un Bangladeshi qui a fui via la frontière avec l'Egypte.

10h45 : Des "bombardements aveugles" dans l'Est. L'aviation de Mouammar Kadhafi procède à des "bombardements aveugles" à Marsa el Brega, rapporte un témoin cité par la chaîne Al Arabiya.

10h30 : 1,5 millions de Libyens tentent de fuir leur pays, d'après le ministère italien de l'Intérieur. "Ces jours-ci ils fuient vers l'ouest (vers l'Egypte, ndlr) et vers l'est (vers la Tunisie, ndlr) mais je m'attends à ce qu'à l'avenir ils puissent également aller vers le nord", en direction de l'Italie, a déclaré le ministre, lors d'une audition devant le Parlement. L'Italie a déjà accueilli plus de 6.000 immigrés en provenance de la Tunisie.

10h10 : Les forces pro-Kadhafi pénètrent dans Ajdabyah, une ville tenue par les insurgés, à l'est de la Libye, rapporte Al Djazira. La chaîne de télévision signale en outre des bruits d'explosion dans cette ville, où se trouvent une base militaire et un dépôt d'armes.

9h50 : 14 personnes auraient été tuées dans la ville d'Al-Barika, selon le compte Twitter d'Al-Arabiya.

9h30 : L'aviation bombarde la base militaire rebelle d'Ajdabyah, une grande ville de l'est de la Libye, rapporte Al Djazira. Ajdabyah est aux mains des insurgés anti-Kadhafi.

9h15 : Les forces pro-Kadhafi reprennent le contrôle de Marsa el Brega, un terminal pétrolier dans l'est de la Libye, annonce la chaîne d'information qatarie Al-Jazira. Situé dans le golfe de Syrte, ce terminal pétrolier est l'un des deux plus importants du pays. Les insurgés avaient pris la ville la semaine dernière, mais l'avaient ensuite perdue suite à de violents affrontements.

9h10 : Les partisans de Mouammar Kadhafi auraient pris le contrôle de l'aéroport de l'est du pays, selon la chaîne Al-Arabiya.

9h05 : Séoul évacue ses ressortissants. La Corée du Sud a affrété trois ferries depuis la Grèce pour aller chercher en Libye des milliers d'employés étrangers de groupes de construction sud-coréens. Deux autres bateaux vont arriver à Tripoli et Benghazi jeudi et vendredi et ramener les passagers vers la Grèce. Ces trois ferries évacueront au total 3.500 personnes, dont 244 Sud-Coréens, d'après le ministère du Transport.

8h40 : Un camion-citerne en feu près de Tripoli. Un panache de fumée noire s'élève des environs de l'hôtel Rixos, qui abrite de nombreux correspondants de la presse internationale. L'explosion, qui n'a pas fait de victime, a eu lieu près de la résidence de Mouammar Kadhafi. L'origine du sinistre est pour le moment inconnue.

Reportage de François Clauss, envoyé spécial d'Europe 1 à Benghazi :

8h30 : Deux navires américains sont entrés dans le canal de Suez. Les deux bâtiments de l'US Navy, attendus au large des côtes libyennes, sont en route vers la mer Méditerranée. Ces forces pourraient servir à une éventuelle opération d'évacuation et d'assistance humanitaire en Libye.

, estime le journaliste Jean Guisnel, spécialiste des questions de défense au Point. Pour lui, une intervention de la communauté internationale est peu probable.

7h40 : Mouammar Kadhafi nomme deux ministres, pour remplacer ceux qui avaient fait défection pour rejoindre la révolte. Le chef d'Etat libyen a nommé Massoud Abdel Hafiz à l'Intérieur, à la place d'Abdel Fattah Younes al Abidi, et a remplacé l'ancien ministre de la Justice Moustafa Mohamed Aboud Ajleil par Mohamed Amhamad al Qamoudi. Le procureur général Abdoul-Rahman al-Abbar, qui a démissionné et rejoint les rebelles la semaine dernière, a été remplacé par Mohamed Akri al Mahgoubi.

6h45 : Le Canada envoie une frégate en Méditerranée, pour évacuer ses ressortissants. Le HMCS Charlottetown, dont l'équipage compte 240 officiers et marins, devrait mettre sept jours pour atteindre sa destination. Le ministère de la Défense canadien se dit, dans un communiqué, "prêt à soutenir une réponse internationale plus large à la situation en Libye, incluant des initiatives d'assistance humanitaire".

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