Libye : l’appel du chef de la rébellion

Mustapha Abdeljalil, le président du comité national de transition libyen, a lancé mardi un appel à l’aide à la communauté internationale
Mustapha Abdeljalil, le président du comité national de transition libyen, a lancé mardi un appel à l’aide à la communauté internationale © MAXPPP
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- L’effort de guerre sera plus long que prévu, dit Abdeljalil, dans un message transmis par BHL.

Mustapha Abdeljalil, le président du Comité national de transition libyen (CNT), a lancé mardi un appel à l’aide à la communauté internationale, a appris Europe 1. Dans ce message relayé par Bernard-Henri Lévy, qui se trouve actuellement à ses côtés à Benghazi dans l'est de la Libye, le chef des rebelles affirme que l'effort de guerre sera plus long que prévu. "La liberté a besoin de temps", affirme-t-il, à la veille de la réunion du groupe de contact sur la Libye qui se tient mercredi à Doha, au Qatar.

Mustafa Abdeljalil appelle également la communauté à poursuivre son effort en direction des rebelles libyens. "La communauté internationale, sauf à se déjuger, doit continuer à nous venir en aide, pas seulement grâce aux avions mais sous forme aussi d'équipements et d'armements", déclare dans ce communiqué le président du CNT.

Ils veulent du "temps" et des "moyens"

"Nous n'attendons pas que les amis de la Libye libèrent notre pays pour nous", ajoute-t-il. "Nous demandons que l'on nous accorde le temps et les moyens de constituer une force qui tiendra en respect les mercenaires et les prétoriens du dictateur puis libérera nos villes."

Ce texte laisse poindre une certaine inquiétude des rebelles devant le risque de voir la communauté internationale envisager une négociation avec le régime de Mouammar Kadhafi, le CNT peinant à prendre l'avantage sur son armée malgré les frappes aériennes lancées par la coalition le 19 mars dernier.

Pour Bernard-Henri Lévy, "c'est la première déclaration importante depuis la constitution du CNT". "C'est en gros les points de principe sur lesquels le Conseil ne transigera pas". "C'est une adresse à la France, au monde anglo-saxon et aux Américains et aux Anglais en particulier", a-t-il déclaré depuis Benghazi, la place forte de la rébellion.