Libye : attaque contre des sites pétroliers dans l'est

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Image d'illustration © MAHMUD TURKIA / AFP
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avec AFP , modifié à
Selon les militaires libyens, une attaque a été menée par les Brigades de défense de Benghazi (BDB) sur plusieurs sites pétroliers contrôlés par l'homme fort du pays, le maréchal Khalifa Haftar.

Des milices ont attaqué jeudi dans le nord de la Libye des sites pétroliers contrôlés par le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'est du pays, mettant le feu à au moins un réservoir de brut, selon une source militaire.

Un réservoir atteint par une roquette. L'attaque a été menée par les Brigades de défense de Benghazi (BDB), composées notamment de combattants chassés durant les dernières années de Benghazi par les forces du maréchal Haftar, selon la même source. Des affrontements ont ensuite eu lieu au sud du terminal de Ras Lanouf et Al-Sedra, gravement endommagés par des combats entre les deux camps en 2016 et 2017. Un des réservoirs a alors été atteint par une roquette tirée par les BDB, selon la source militaire.

Attaque repoussée. Un porte-parole de l'Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée par le maréchal Haftar, a indiqué que l'attaque avait été repoussée et que "l'armée de l'air traquait les brigades terroristes de Benghazi qui ont fui" les lieux."Cette attaque vise à alléger la pression sur les terroristes à Derna" (plus à l'est) où l'ANL mène depuis mai une offensive pour prendre le contrôle de cette ville sous la coupe d'une coalition de milices djihadistes et islamistes, a ajouté le porte-parole sous couvert de l'anonymat.

La production de pétrole perturbée. Les forces pro-Haftar ont pris en septembre 2016 le contrôle des quatre principaux sites pétroliers de Libye - Zoueitina, Brega, Ras Lanouf et Al-Sedra - qui assuraient l'essentiel des exportations libyennes d'or noir. En mars 2017, les BDB s'étaient emparées des terminaux de Ras Lanouf et Al-Sedra, mais l'ANL avait réussi à les reprendre quelques jours plus tard. Ces affrontements endommagent à chaque fois les installations pétrolières et provoque une perturbation de la production qui a atteint plus d'un million de barils par jour.