Libération ratée de l'otage français ?

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avec Emmanuel Renard , modifié à
Un raid pour libérer Michel Germaneau, enlevé par Al-Qaïda et retenu au Sahel, a échoué.

L'inquiétude grandit sur le sort de Michel Germaneau, l'otage français retenu au Sahel depuis le mois d'avril. Alors qu'un ultimatum prend fin dans trois jours, les autorités françaises ne parviennent pas à établir le contact et une opération pour le libérer a récemment échoué.

La France a participé à l'opération

Les quotidiens espagnols El Pais et ABC ont en effet révélé jeudi soir sur leurs sites internet qu'une opération militaire visant à libérer l'otage français s'était soldée par un échec, dans le nord du Mali.

Vendredi matin, la France confirmait que "des moyens militaires français" avaient été apportés en soutien à une opération mauritanienne. "Le groupe de terroristes visé est celui qui a exécuté l'otage britannique voici un an et qui refuse de donner des preuves de vie et d’engager le dialogue en vue de la libération de notre compatriote Michel Germaneau", fait savoir le ministère de la Défense dans un communiqué.

Selon lui, "l'opération conduite par les Mauritaniens a permis de neutraliser le groupe de terroristes et de faire échec au projet d'attaque contre des objectifs mauritaniens".

Six terroristes tués

Lors de cette opération, la Mauritanie a affirmé vendredi avoir tué six membres du groupe terroriste, qui répond au nom d'Aqmi. Quatre autres, dont un blessé, auraient pris la fuite, selon les déclarations du ministre mauritanien de l'Intérieur, Mohamed Ould Boilil. Il a assuré que ce groupe s'apprêtait à lancer le 28 juillet une attaque en Mauritanie, sans en préciser la nature.

Pas de contact avec les ravisseurs

La veille, le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero avait indiqué que, "depuis le début, nous sommes pleinement mobilisés pour faire libérer notre compatriote. Nous sommes aussi très préoccupés parce que nous n'avons pas reçu de demandes à ce jour des ravisseurs et parce que nous avons mené des efforts inlassables pour établir un contact auquel ces ravisseurs se sont refusés jusqu'à présent".

Il serait au nord du Mali

L'otage, Michel Germaneau, 78 ans, qui se trouverait dans le nord du Mali, selon des sources nigériennes et françaises, est détenu par l'organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Le 11 juillet, Aqmi avait menacé de le tuer d'ici 15 jours si la France ne répondait pas favorablement à ses demandes d'une libération de plusieurs de ses membres détenus dans des pays de la région. Le président Nicolas Sarkozy avait alors fait part d'une "inquiétude brûlante", avant que le Quai d'Orsay ne fasse savoir peu après que "les autorités françaises n'avaient reçu aucune demande des ravisseurs".

Retenu depuis trois mois

Michel Germaneau a été enlevé le 19 avril (Aqmi affirme qu'il s'agit du 22 avril) dans le nord du Niger avec un ami algérien libéré depuis.

Retraité après avoir travaillé pour différentes entreprises comme ingénieur électronicien, sans conjoint ni enfant, il était parti au Niger pour le compte d'une petite association, Enmilal, spécialisée dans l'éducation et la santé, voir une école ouverte en 2009 dans le village In-Abangharet.