Libération de trois journalistes espagnols enlevés en Syrie

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La Qatar a joué un rôle actif dans ces libérations.

Trois journalistes espagnols free-lance libérés après une séquestration de près de dix mois en Syrie sont arrivés dimanche sur une base militaire proche de Madrid, a annoncé le gouvernement. "Les journalistes José Manuel Lopez, Angel Sastre et Antonio Pampliega qui avaient été enlevés à Alep, dans le nord de la Syrie, il y a près de dix mois, sont arrivés à Torrejon", base aérienne militaire à 20 km à l'est de Madrid, a fait savoir le gouvernement dans un communiqué.

Un convoi composé de voitures officielles et d'un minibus a quitté la base, a constaté un photographe de l'AFP. La libération des trois hommes, reporters aguerris, avait été annoncée samedi soir. Ils se trouvaient alors en Turquie où un avion gouvernemental a été dépêché pour les ramener en Espagne. L'ONG Reporters sans frontières s'était félicité de la nouvelle dans un communiqué, ajoutant qu'au moins une des familles d'otage avait pu leur parler.

"Il avait toujours la même voix, celle qu'il avait quand il était enfant". "Quand je lui au parlé au téléphone, c'était merveilleux, a déclaré la mère d'Antonio Pampliega, María del Mar Rodriguez Vega à RSF. Il avait toujours la même voix, celle qu'il avait quand il était enfant, et me demandait sans arrêt pardon pour ce qu'il m'avait fait endurer". Maria a ajouté qu'elle allait préparer à son fils son plat préféré, des épinards à la sauce béchamel. Dans un bref communiqué diffusé samedi soir, le gouvernement espagnol déclarait que cette libération a été rendue "possible grâce au travail de nombreux fonctionnaires et à la collaboration de pays alliés et amis, spécialement dans la phase finale depuis la Turquie et le Qatar". Ces deux pays abritent d'importantes bases militaires américaines.

Il n'a pas été possible de savoir si une rançon avait été payée. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les trois reporters avaient été vus pour la dernière fois le 13 juillet 2015 dans le quartier de Maadi (Alep), contrôlé par plusieurs groupes rebelles. Ils circulaient à bord d'une camionnette et avaient été emmenés par un groupe d'hommes.