Liban : le Premier ministre Hariri pourrait retirer sa démission

Saad Hariri lors de son retour à Beyrouth, le 22 novembre.
Saad Hariri lors de son retour à Beyrouth, le 22 novembre. © STR / AFP
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avec AFP
Alors qu'il avait démissionné à la surprise générale le 4 novembre, le chef du gouvernement libanais pourrait finalement ne pas quitter son poste.

"Moi, je voudrais rester", avait déjà assuré lundi Said Hariri sur CNEWS. Alors qu'il s'est envolé en mercredi soirée pour une visite familiale à Paris, où il se trouvait déjà la semaine dernière pour une rencontre avec Emmanuel Macron, le Premier ministre libanais Saad Hariri a de nouveau laissé entendre qu'il pourrait retirer sa démission la semaine prochaine, si la tendance "positive" se confirme, dans un communiqué diffusé par ses services.

Il se voit comme un "symbole de la stabilité". "Le Liban a besoin de quelqu'un qui rassemble. Dans cette année où j'ai été Premier ministre, j'ai rassemblé les Libanais (…) Je suis le symbole peut-être de la stabilité", a-t-il esquissé. Il a répété toutefois que le Hezbollah pro-iranien, partenaire de son gouvernement, ne devait "plus s'ingérer" dans les affaires d'autres pays arabes de la région.

Il voulait provoquer un "choc" avec sa démission. "Je veux la neutralité du Liban vis-à-vis de tous les conflits (…) Le Hezbollah est en Syrie, en Irak, partout et c'est à cause de l'Iran", a martelé le Premier ministre en exercice, qui s'exprimait en français. Si l'Iran et le Hezbollah acceptent le nouvel équilibre qu'il propose, "bien sûr" il restera en fonction, a-t-il assuré. S'ils refusent, "oui" il partira. Le dialogue avec le Hezbollah est "très positif", a-t-il toutefois relevé. Revenant sur sa démission, Saad Hariri a assuré avoir voulu provoquer ainsi un "choc" auprès des Libanais et répété avoir pris cette décision de son propre chef, et non sous la contrainte de Ryad.

Pour Aoun, Hariri va "certainement" rester. Saad Hariri, qui avait annoncé sa démission le 4 novembre dernier depuis l'Arabie saoudite en dénonçant le rôle déstabilisateur de l'Iran et du Hezbollah libanais, a accepté de "suspendre" sa décision après son retour à Beyrouth le 21 novembre. Dans une interview publiée mercredi par le quotidien italien La Stampa, le président libanais Michel Aoun déclare que Saad Hariri restera "certainement" à son poste de Premier ministre.