L'Europe comme les États-Unis à portée des tirs nord-coréens

"Nous sommes persuadés que l'issue de cette situation de tension extrême ne peut être que diplomatique", a répété jeudi la ministre française
"Nous sommes persuadés que l'issue de cette situation de tension extrême ne peut être que diplomatique", a répété jeudi la ministre française © RAIGO PAJULA / AFP
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avec AFP , modifié à
"L'Europe comme les États-Unis sont certainement à la portée de ces tirs" auxquels "peu de villes occidentales échapperaient", a observé jeudi la ministre de la Défense Florence Parly.

Comme les États-Unis, l'Europe se trouve désormais à la portée des tirs de missiles balistiques effectués par la Corée du Nord, a souligné jeudi la ministre française de la Défense Florence Parly. En tirant mercredi un missile balistique intercontinental, Pyongyang a fait "une démonstration de montée en puissance", a admis Florence Parly sur la chaîne BFM TV.

"L'Europe comme les États-Unis sont certainement à la portée de ces tirs" auxquels "peu de villes occidentales échapperaient", a observé la ministre en notant : "ce que l'histoire ne dit pas, c'est si ce tir disposait d'une tête chargée ou pas". D'après une estimation initiale du Pentagone, le missile a parcouru un millier de kilomètres avant de s'abîmer dans la Zone d'exclusion maritime du Japon.

"La voie de sanctions doit être poursuivie". Un spécialiste a jugé que cette trajectoire en cloche suggérait que l'engin avait en fait une portée de 13.000 kilomètres, soit la portée la plus longue pour un missile testé par la Corée du Nord. Pour Florence Parly, la communauté internationale doit "poursuivre dans la voie des sanctions". "Et ce qui est décisif c'est que tout le monde applique ces sanctions sans faille, dont la Chine et la Russie".

Le Conseil de sécurité de l'ONU a déjà adopté huit trains de sanctions contre la Corée du Nord pour contraindre ce pays à suspendre ses programmes d'armements balistiques et nucléaires, jugés menaçants pour le monde. "Nous sommes persuadés que l'issue de cette situation de tension extrême ne peut être que diplomatique", a répété la ministre française. "Avant de parvenir à nouer un dialogue avec la Corée du Nord, il faut créer un rapport de force", a-t-elle jugé.