1:40
  • Copié
Henry de Laguérie et R.Da.
Le victoire du Parti populaire de Mariano Rajoy aux élections générales espagnoles ne permet toujours pas de dégager une majorité absolue.

Bis repetita. Les électeurs espagnols étaient appelés dimanche aux urnes pour la seconde fois en six mois. Sans surprise, le Parti populaire de Mariano Rajoy l’a de nouveau emporté, et les Espagnols se demandent désormais si ce scrutin a vraiment servi à quelque chose puisque les résultats, proches de ceux du vote de décembre, ne permettent toujours pas de dégager une majorité politique claire.

Les conservateurs creusent l'écart. Si les conservateurs ont sensiblement amélioré leur score avec 33% des suffrages contre 28,7% fin 2015, ils ne peuvent toujours pas gouverner seuls sans la majorité absolue. À gauche, la gauche radicale de Podemos n’arrive qu’en troisième position (21,1%) derrière les socialistes (22,7%). "Ce scrutin n’a servi à rien. Je ne crois pas qu’ils arrivent à se mettre d’accords. Je pensais qu’une troisième élection était inimaginable, mais maintenant je ne l’écarte plus", confie, dépité, un électeur socialiste à Europe 1.

Une solution extérieure. Mais près la victoire du Brexit, la solution pourrait venir de l'extérieur ; Bruxelles pourrait mettre la pression sur l’Espagne pour sortir de la crise. "Il est possible que le choc du Brexit secoue, dans le sens positif du terme, les partis politiques pour se mettre d’accord", analyse l’économiste Edith Rodriguez. Mais les négociations s’annoncent difficiles, aucun des leaders ne semblant prêt à négocier, même si Mariano Rajoy est cette fois en position de force.