Les violences s'accentuent en Syrie

Ban Ki-Moon a exprimé son indignation face à ces tueries
Ban Ki-Moon a exprimé son indignation face à ces tueries © REUTERS
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avec AFP , modifié à
Alors que l'ultimatum de l'ONU arrive à échéance, plus de 100 personnes sont mortes lundi.

La liste des victimes syriennes ne cesse de s'allonger à quelques heures de la date butoir fixée par l'ONU pour le retrait des chars de l'armée. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), au moins 101 personnes ont ainsi péri lors de violences lundi, en grande majorité des civils. L'ONG dénombre ainsi 74 civils, 19 membres des forces gouvernementales et huit rebelles tués dans le pays, en proie à des violences depuis mars 2011.

Ces victimes, la plupart du temps tuées par des bombardements, ont été recensées dans plusieurs villes du pays, notamment dans la province de Hama. Fait rare depuis l'éclatement de la révolte, les hélicoptères de l'armée syrienne ont bombardé en soirée Kafarzita, une localité de la province de Hama dans le centre du pays, où se déroulaient au sol des affrontements entre armée et rebelles, selon l'OSDH.

Autre nouveauté : des tirs en provenance de Syrie ont fait des blessés sur le sol turc, un incident qui provoque la colère d'Ankara à la veille d'une visite de Kofi Annan. D'autres tirs ont visé le Liban voisin, qui accueille depuis le début des violences de nombreux réfugiés fuyant la Syrie.

Emotion à l'ONU

Ban Ki-Moon a exprimé son indignation face à ces tueries, demandant au gouvernement de Bachar el-Assad "de mettre immédiatement un terme à ses actions militaires visant des civils et de respecter les engagements pris auprès de l'émissaire spécial (de l'ONU et de la Ligue arabe) Kofi Annan".

Le plan de sortie de crise présenté par l'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, que Damas avait accepté le 2 avril et qui a été entériné par les Nations unies jeudi, prévoit que l'armée se retire des villes mardi matin afin de permettre un arrêt total des violences 48 heures plus tard.

Mais le régime syrien a exigé dimanche que l'opposition s'engage par écrit à arrêter toute forme de violence, avant de procéder à un retrait de ses troupes.