Les tribunaux de Guantanamo confortés par la justice américaine

Ali Hamza Ahmad al-Bahlul, détenu à Guantanamo depuis 2002, voulait remettre en cause son emprisonnement à perpétuité. Image d'illustration.
Ali Hamza Ahmad al-Bahlul, détenu à Guantanamo depuis 2002, voulait remettre en cause son emprisonnement à perpétuité. Image d'illustration. © MLADEN ANTONOV / AFP
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avec AFP , modifié à
Mardi, la Cour suprême a refusé d'examiner l'appel d'un lieutenant de Ben Laden qui contestait sa peine, renforçant la légitimité des tribunaux militaires d'exception de Guantanamo. 

La Cour suprême des Etats-Unis a refusé mardi d'examiner l'appel d'un des détenus les plus célèbres de Guantanamo. La légitimité controversée des tribunaux militaires d'exception qui siègent sur la base américaine à Cuba sort renforcée de cette décision.

Perpétuité confirmée pour un lieutenant de Ben Laden. Ce rejet confirme la peine de réclusion à perpétuité que purge Ali Hamza Ahmad al-Bahlul, un lieutenant d'Oussama ben Laden, détenu à Guantanamo depuis 2002. Ce Yéménite, identifié comme l'ancien propagandiste d'Al-Qaïda, avait interjeté appel contre sa condamnation en 2008 pour complot criminel. Selon ses avocats, ce chef d'accusation aurait dû lui valoir un procès devant la justice fédérale civile et non devant un tribunal militaire.

Attente de jugement. La décision de la Cour suprême conforte le gouvernement de Donald Trump qui n'a pas caché son intention de recourir davantage aux mécanismes de jugement et de détention de Guantanamo. Certains hommes soupçonnés d'être impliqués dans les attentats du 11-Septembre 2001 y attendent toujours d'être jugés.

La Cour suprême inflexible. Dans un important arrêt nommé "Boumediene contre Bush", la Cour suprême américaine avait autorisé en 2008 les prisonniers de Guantanamo à contester le bien-fondé de leur détention devant des tribunaux civils américains. Cette décision a permis à la cour d'appel de Washington, compétente en la matière, de se pencher sur certains dossiers jugés à Guantanamo. Mais la Cour suprême s'est depuis gardée d'élargir les possibilités de remise en cause de l'action des tribunaux de Guantanamo.