Les Pussy Riot ne lâchent rien

De nombreuses manifestations de soutien ont eu lieu dans le monde.
De nombreuses manifestations de soutien ont eu lieu dans le monde. © Reuters
  • Copié
Charles Carrasco avec AFP , modifié à
Les trois "punkettes" russes refusent de demander une grâce au président Poutine.  

Même condamnées à vivre pendant deux ans dans un atroce goulag russe, elles ne désarment pas. Les trois jeunes femmes du groupe de punk russe Pussy Riot, qui avaient organisé une "prière punk" contre Vladimir Poutine dans une cathédrale, ne vont pas déposer "une demande en grâce" présidentielle, a annoncé lundi l'un de leurs avocats, Nikolaï Polozov.

Juste après l'énoncé du verdict et des peines vendredi, la défense s'était renseignée auprès des "punkettes" afin de savoir si elles souhaitaient faire appel  à l'indulgence du président de la République. "Littéralement, elles ont répondu : 'qu'ils aillent au diable avec cette grâce'", a rapporté Nikolaï Polozov. En revanche, leur avocat a réitéré leur intention de faire appel de cette condamnation dès qu'une copie du jugement sera remise aux avocats.

"C'est à lui de nous demander de le gracier"

Dans une interview publiée peu avant la lecture du jugement, Nadejda Tolokonnikova, 22 ans, Ekaterina Samoutsevitch, 30 ans, et Maria Alekhina, 24 ans, avaient déjà indiqué qu'elles ne demanderaient pas à Vladimir Poutine de les gracier.

pussy riot bandeau 930

© Reuters

"C'est à lui de nous demander (...) de le gracier", avait lancé l'une d'entre elles.

>>> A lire : le portrait de ces trois pasionarias anti-Poutine

Un single introduit au tribunal

Ce verdict du tribunal de Moscou n'a pas douché leur volonté de résister. A peine condamnées pour "hooliganisme" et "incitation à la haine religieuse", le groupe de punk féministe sortait un nouveau single, intitulé "Putin lights up the fire".

Un montage a été réalisé par le Guardian :

Selon le Business Insider, certains exemplaires du single auraient même été introduits dans le tribunal où se déroulait l'audience.