Les Palestiniens n'accepteront "aucun plan" de paix des Etats-Unis, déclare Abbas

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avec AFP , modifié à
Lors d'un entretien avec Emmanuel Macron à Paris, le président de l'Autorité palestinienne a affirmé que les Etats-Unis s'étaient disqualifiés pour jouer un quelconque rôle dans un processus de paix isréalo-palestinien.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré vendredi qu'il n'accepterait "aucun plan" de paix de la part des Etats-Unis dans le conflit israélo-palestinien, estimant que les Etats-Unis s'étaient "discrédités" en reconnaissant Jérusalem comme la capitale d'Israël.

"Disqualifiés" pour Abbas. "Nous n'accepterons aucun plan de la part des Etats-Unis", a-t-il déclaré à l'issue d'un entretien avec le président français Emmanuel Macron à Paris. Avec l'annonce du président Donald Trump sur Jérusalem, "les Etats-Unis se sont disqualifiés eux-mêmes", a-t-il dit. "Ils ne sont plus un médiateur honnête dans le processus de paix", a-t-il martelé. Mahmoud Abbas a par ailleurs vivement critiqué les menaces financières adressées par les Etats-Unis aux pays susceptibles de condamner leur position sur Jérusalem à l'ONU. "On ne peut pas imposer au monde des positions en utilisant l'argent. On ne peut pas payer des Etats en exigeant qu'ils adoptent une position politique donnée", a lancé le président de l'Autorité palestinienne. 

les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d'Israël, dont de nombreux alliés de Washington comme la France et le Royaume-Uni. Trente-cinq Etats, dont le Canada, le Mexique, la Pologne ou la Hongrie, se sont en revanche abstenus et 21 n'ont pas pris part au scrutin. Neuf pays - dont les Etats-Unis et Israël - ont voté contre.

"Marginalisés" pour Macron. La décision des Etats-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël marginalise les Américains dans ce dossier, a quant à lui déclaré Emmanuel Macron. "Les Américains sont marginalisés, j'essaye de ne pas faire de même", a déclaré le président français lors d'une conférence de presse avec le président de l'Autorité palestinienne, ajoutant qu'il n'allait pas reconnaître unilatéralement la Palestine car il "ne croit pas" que ce serait "efficace".