Les Murdoch convoqués aux Communes

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avec agences , modifié à
Le magnat de la presse et son fils vont être entendus dans l'affaire des écoutes.

Après avoir fermé l'un des principaux titres de son groupe de presse et renoncé à racheter la totalité du bouquet de chaînes satellitaires BSkyB, les ennuis continuent pour Rupert Murdoch. Le magnat de la presse australo-américain est convoqué mardi à 15h30, avec son fils James, par la commission des médias de la Chambre des Communes.

"Ils devraient venir et s'expliquer eux-mêmes"

Les députés britanniques veulent que le patron du groupe News Corp, propriétaire du journal News of the World impliqué dans un scandale d'écoutes téléphoniques, ainsi que son fils s'expliquent sur leurs responsabilités dans l'affaire. "S'ils ont le moindre sens des responsabilités, ils devraient venir et s'expliquer eux-mêmes devant la commission", a estimé jeudi le vice-Premier ministre, Nick Clegg, sur la BBC.

Le père et son fils avaient déjà été convoqués une première fois mais ils n'avaient pas répondu à l'invitation. Mardi prochain, Rupert et James Murdoch pourraient, une nouvelle fois, faire faux-bond aux parlementaires : le père a indiqué qu'il n'était "pas disponible", tandis que le fils a proposé deux autres dates au mois d'août.

"Tout le monde serait surpris s'ils avaient le courage de se présenter"

Mais les Murdoch étant des citoyens américains, les députés n'ont aucun moyen de les contraindre à se présenter devant eux. "Nous n'avons aucun pouvoir sur eux. Je pense que tout le monde serait surpris s'ils avaient le courage de se présenter", a reconnu Louise Mensch, une députée membre de la commission.

Il en va autrement de Rebekah Brooks. L'ancienne directrice générale de News International, la filiale britannique de News Corp, est elle aussi convoquée mardi et a accepté de se présenter.

Encore une arrestation

Un ancien responsable de la rédaction de News of the World a été arrêté jeudi. Identifié par les médias britanniques comme Neil Wallis, l'ancien adjoint du rédacteur en chef du tabloïd entre 2003 et 2007, il travaillait directement sous les ordres d'Andy Coulson, ancien rédacteur en chef devenu directeur de la communication du Premier ministre David Cameron avant de démissionner. Il est soupçonné par Scotland Yard "d'avoir conspiré en vue d'intercepter des communications".

Le gouvernement britannique a par ailleurs saisi l'Ofcom, l'autorité de régulation des médias britanniques, pour savoir si News International est suffisamment "convenable" pour continuer à diriger des chaînes de télévision dans le pays.