Les médias nord-coréens annoncent l'issue de la présidentielle du Sud... avec quatre phrases

Moon Jae-In était membre du dernier gouvernement progressiste de la Corée du Sud, ouvert sur un dialogue avec le Nord
Moon Jae-In était membre du dernier gouvernement progressiste de la Corée du Sud, ouvert sur un dialogue avec le Nord © JUNG Yeon-Je / AFP
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avec AFP , modifié à
Lors de l'élection de la présidente sud-coréenne déchue en 2012, les médias nord-coréens n'avaient consacré qu'une seule phrase à l'issue du scrutin.

Les médias officiels nord-coréens ont annoncé l'élection du nouveau président sud-coréen de gauche Moon Jae-In en trois phrases de plus que lors de la victoire il y a cinq ans de la présidente conservatrice déchue.

Trois phrases de plus qu'en 2012. L'agence officielle nord-coréenne KCNA a publié jeudi soir un article de quatre phrases sur la victoire dans le Sud de Moon Jae-In, qui prône le dialogue avec Pyongyang, parallèlement à des pressions et des sanctions, pour refréner ses ambitions nucléaires. "Moon Jae-In (...) a été élu pour exercer le dix-neuvième mandat présidentiel" de Corée du Sud "avec 41% des voix", annonce l'agence.

En 2012, KCNA n'avait consacré qu'une seule phrase à l'élection de Park Geun-Hye, sans mentionner son nom ni le nombre de suffrages qu'elle avait recueillis. "Une candidate du parti Saenuri a été élue présidente du Sud avec une marge très étroite", avait-elle écrit succinctement.

Une ouverture vers la Corée du Nord ? Moon Jae-In était membre du dernier gouvernement progressiste de la Corée du Sud, chantre de la politique de réconciliation et de dialogue avec le Nord dite du "Rayon de soleil". Tous les observateurs s'attendent à ce qu'il prenne le contre-pied de la ligne dure adoptée par Park Geun-Hye.

"La traître Park Geun-Hye". L'ancienne présidente a quitté le pouvoir prématurément après avoir été destituée à cause d'un vaste scandale de corruption. KCNA dit à ce propos que "l'élection a pris place avant la date d'expiration du régime précédent, car la traître Park Geun-Hye a été démise de ses fonctions à la demande unanime des Sud-Coréens pour avoir commis des crimes sans précédent dans l'histoire politique de la Corée du Sud".