Les Libanais aux urnes pour les premières législatives depuis neuf ans

Plus de 3.5 millions d'électeurs sont attendus.
Plus de 3.5 millions d'électeurs sont attendus. © IBRAHIM CHALHOUB / AFP
  • Copié
avec AFP
Les libanais doivent élire ce dimanche les 128 députés qui composent le Parlement national. Quelque 3.47 millions d'électeurs sont attendus pour un scrutin sous haute-sécurité. 

Cela faisait presque une décennie. Les libanais votent ce dimanche lors des élections législatives, une première depuis neuf ans.

128 députés à élire. Les bureaux de vote ont ouvert ce dimanche matin pour accueillir les quelque 3,7 millions d'électeurs, sous haute sécurité. Malgré l'heure matinale, des files s'étaient déjà formées dans la capitale Beyrouth devant plusieurs bureaux, et les principaux partis du pays avaient installés leur stand. Le Parlement composé de 128 députés devrait être dominé par les partis traditionnels, parmi lesquels figure le puissant Hezbollah chiite, allié de la Syrie et de l'Iran. 

Entre 20.000 et 30.000 policiers et soldats déployés. Ces dernières années, le pays a connu des crises politiques à répétition, évitant, souvent de justesse, l'engrenage de la violence malgré une situation géographique sensible, entre la Syrie en guerre et Israël. Entre 20.000 et 30.000 policiers et soldats seront déployés pour sécuriser le vote, a annoncé le ministère de l'Intérieur, dans un pays frappé ces dernières années par des attentats meurtriers. Avec une classe politique accusée de corruption et de népotisme, dominée depuis longtemps par les mêmes partis et incapable de relancer une économie brinquebalante, la population aspire à un changement qui semble difficile à concrétiser.

Une dette de 150% du PIB. Les prochains élus devront se pencher sur des questions politiques, mais aussi économiques majeures, dans un pays habitué aux coupures d'électricité quotidiennes, aux pénuries d'eau et un problème de gestion des déchets ménagers qui perdure depuis trois ans. Le Liban doit par ailleurs se lancer dans ses premières explorations d'hydrocarbures en Méditerranée, une possible manne financière qui pourrait aider un pays qui croule sous une dette publique culminant à 150% du PIB, le troisième taux le plus élevé à l'échelle mondiale.