Les Européens traînent pour aller en Centrafrique

Des soldats de la force Sangaris à Bangui
Des soldats de la force Sangaris à Bangui © REUTERS
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avec AFP
EN RETARD - Les ministres français de la Défense et des Affaires étrangères craignent que la mission européenne en Centrafrique n’ait pas lieu.

L’INFO. Il va falloir se donner un peu plus de mal. C’est en somme le message de Jean-Yves Le Drien et Laurent Fabius à leurs partenaires européens. Selon les ministres de la Défense et des Affaires étrangères, la mission européenne de maintien de la paix en République centrafricaine risque de ne pas voir le jour. Les pays de l’Union européenne doivent rapidement faire des efforts.

"A ce jour, en dépit des contributions annoncées par quelques États européens, force est de constater que le compte n'y est pas", écrivent Jean-Yves Le Drian et Laurent Fabius dans un communiqué commun.

Seuls 80% des forces prévues. "Si un effort supplémentaire n'est réalisé très rapidement, il ne sera pas possible de lancer comme prévu cette opération indispensable la semaine prochaine", ajoutent-ils. L'UE avait initialement l’intention d’envoyer entre 800 et 1.000 soldats. Ils devaient venir soutenir les 2.000 militaires français et les 6.000 hommes de la Misma, la mission commune de plusieurs pays africains.

Pour l’instant, l’Estonie, la Pologne, la Lettonie, le Portugal et la Roumanie se sont dits prêts à envoyer des forces. Il y a un mois, la France s’était pourtant dite satisfaite de la manière dont les négociations avançaient sur cette question.

Mais jeudi, lors de la quatrième conférence sur la future mission européenne à Bruxelles, les gouvernements européens ne s’étaient engagés que sur 80% des forces prévues.

"L'Union européenne doit assumer des responsabilités en matière de sécurité internationale, la France appelle vigoureusement ses partenaires a s'en donner les moyens", estiment les deux ministres.