Les États-Unis affirment avoir cloué au sol 20 % de l'aviation syrienne

Les États-Unis ne resteront pas passifs en cas de nouvelles attaques chimiques en Syrie a affirmé Jim Mattis, patron du Pentagone.
Les États-Unis ne resteront pas passifs en cas de nouvelles attaques chimiques en Syrie a affirmé Jim Mattis, patron du Pentagone. © ED JONES / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
Après avoir de nouveau mis en garde la Syrie, les États-Unis ont affirmé que leur frappe de la semaine dernière avait cloué au sol 20 % de l'aviation syrienne.

Les États-Unis ont affirmé avoir cloué au sol 20% de l'aviation syrienne dans leur bombardement de la semaine dernière. Ils ont de nouveau averti le régime de Bachar Al-Assad de ne pas procéder à de nouvelles frappes chimiques.

Un avertissement à la veille d'une visite de Tillerson en Russie. Le secrétaire américain à la Défense Jim Mattis et le porte-parole de la Maison-Blanche ont lancé ces nouvelles mises en garde à la veille d'une visite du secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson en Russie, principal allié du régime de Bachar al-Assad. Rex Tillerson se rendra à Moscou mardi après son passage à Lucques (Italie) lundi et mardi pour une réunion des ministres des Affaires étrangères du G7, qui tente de faire pression sur la Russie pour une relance du processus politique en Syrie.

Iran et Russie menacent de "réagir fermement." Moscou et Téhéran, autre allié de Damas, ont menacé Washington de "réagir fermement" à toute nouvelle "agression contre la Syrie", après la frappe américaine de 59 missiles Tomahawk contre une base aérienne syrienne. "Les États-Unis ne resteront pas passifs quand Assad tue des innocents avec des armes chimiques", a affirmé le chef du Pentagone Jim Mattis. La Syrie "serait mal avisée d'utiliser à nouveau des armes chimiques".

Les barils d'explosifs, nouvelle ligne rouge ? Le porte-parole de la Maison-Blanche Sean Spicer est allé encore plus loin en laissant entendre que l'utilisation de "barils d'explosifs", une arme redoutée du régime, serait désormais elle aussi une limite à ne pas franchir. "Si vous gazez un bébé ou lâchez un baril d'explosifs sur une personne innocente, vous verrez une réaction de la part de ce président", a-t-il menacé. Mais un responsable anonyme de la Maison-Blanche a corrigé le tir ensuite, revenant en arrière sur les barils d'explosifs.

Trump ne préviendra pas en cas de nouvelles attaques. "Rien n'a changé" dans la position officielle américaine, mais "comme le président l'a répété souvent, il ne préviendra pas à l'avance de ses réponses militaires", a-t-il dit. Donald Trump s'est entretenu lundi sur la Syrie avec Theresa May et Angela Merkel, lors de conversations téléphoniques séparées.

Soutien de May et Merkel. Les dirigeantes britannique et allemande ont fait part de leur soutien à la frappe américaine de jeudi et "se sont accordées avec le Président Trump sur l'importance de faire rendre des comptes au président Bachar al-Assad", selon un communiqué de la Maison-Blanche. À Lucques, les discussions se poursuivront mardi matin, avant une conférence de presse à la mi-journée.

L'hôte de la réunion, le ministre italien des Affaires étrangères, Angelino Alfano, a convoqué une réunion spéciale sur la Syrie tôt mardi matin, élargie à la Turquie, aux Emirats arabes unis, à l'Arabie saoudite, à la Jordanie et au Qatar.

Boris Johnson veut un "message clair et coordonné" pour la Russie. Le ministre italien s'est entretenu par téléphone avec son homologue iranien, lui demandant d'user de son influence sur le régime syrien pour éviter de nouvelles attaques contre des civils. Le chef de la diplomatie ministre britannique, Boris Johnson, a lui souhaité que Rex Tillerson reparte de la réunion du G7 avec un "message clair et coordonné" pour la Russie. De son point de vue, il s'agit de faire pression pour que Moscou cesse de soutenir Assad, qui est "maintenant toxique dans tous les sens du terme".