Les confessions de Ted Kennedy

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
"Une boussole exacte", mémoires du sénateur démocrate mort le 25 août dernier à 77 ans, paraîtra le 14 septembre.

Ted Kennedy se dévoile. Dans "True Compass" ("Une Boussole exacte"), ses mémoires post-mortem qui paraîtront le 14 septembre et dont le New York Times a publié des extraits jeudi, le sénateur démocrate confesse bien des choses que l’on soupçonnait sans pour autant en être sûr.

Son complexe d’infériorité par rapport à ses frères aînés, John et Robert, apparaît ainsi au grand jour : "Toute ma vie, écrit Ted, j’ai eu l’impression de rattraper le retard qu’il m’avaient imposé."

On comprend à quel point il a été broyé par la mort brutale de ses deux aînés, tous deux assassinés – John à l’âge de 43 ans alors qu’il était président des Etats-Unis en 1963, Robert à l’âge de 42 ans alors qu’il briguait l’investiture démocrate pour les élections de 1968. "Combien de fois, après leurs assassinats, j’ai tremblé en entendant le moindre feu d’artifice", écrit Ted Kennedy.

Le défunt sénateur revendique cette fragilité et ce désespoir pour expliquer sa vie livrée aux jolies femmes et aux verres de trop. Ce qui l’amène à évoquer l’accident de voiture de Chappaquiddick, survenu il y a 40 ans, dans lequel sa jeune passagère était morte noyée. "J’en suis responsable", confirme Ted Kennedy, qui reconnaît que sa décision de fuir en laissant sa passagère pour morte était "inexcusable". Mais cet accident et ce décès, il l’écrit noir sur blanc, ont hanté les quarante dernières années de sa vie.

Ted révèle encore qu’il n’a jamais su à quel point son frère John était souffrant, alors qu’il présidait le pays (1960-1963). Il a toujours ignoré que son frère Robert s’était proposé pour négocier la paix au Vietnam, ce qui, si sa proposition avait été acceptée, l’aurait éloigné de sa candidature à la présidence en 1968, et peut-être, qui sait, de sa mort prématurée.

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