Les Anglais les pieds dans l'eau, les critiques pleuvent sur Cameron

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avec AFP , modifié à
LA GROGNE - Touchés depuis un mois par des inondations, les Britanniques critiquent leur Premier ministre. Qui a (enfin) sonné la mobilisation.

L'INFO. Il a fini par enfiler ses bottes. Le Premier ministre britannique David Cameron, très critiqué pour son inaction face aux inondations qui touchent le pays depuis un mois, a annulé le conseil des ministres mardi et annoncé qu'il renonçait à une visite en Israël pour se consacrer à la gestion de la crise. Mais en attendant, l'eau continue à monter et la Tamise commence à menacer la capitale.

Un pays sous l'eau. Depuis plus d'un mois, certaines régions d'Angleterre et du Pays-de-Galles sont sous l'eau. En cause : les précipitations les plus importantes en 248 ans dans certaines zones.

D'après des experts, certaines régions devront patienter jusqu'en mai avant de se retrouver enfin au sec.

Le front des inondations a même avancé jusqu'aux portes de Londres. Et des pluies accompagnées de vents soufflant jusqu'à 160 km/h laissent craindre mercredi une nouvelle aggravation de la situation, même les autorités espèrent que les travaux effectués sur la Tamise permettront d'épargner les habitants de la capitale.

La grogne monte. Sous l'eau, les Britanniques perdent patience. Certains accusent depuis plusieurs jours les autorités de tarder à réagir. En visite dans un village du Berkshire, le ministre de la Défense, Philip Hammond, en a fait les frais. Il a été pris à partie par une volontaire qui lui a lancé : "il n'y a pas eu un seul employé de l'Agence pour l'environnement ici. Ils sont dans leurs bureaux au lieu d'être là. Ils ne réalisent pas". "Qu'est-ce qu'il vous faut pour comprendre qu'on a vraiment besoin d'aide ?", a encore lâché cette bénévole.

Le branle-bas de combat. Résultat, le gouvernement a finalement décrété le branle-bas de combat mardi. Et mercredi 2.000 soldats ont été déployés pour construire des digues avec des sacs de sable et aider les sinistrés.

Quant à David Cameron, il a finalement décidé d'occuper le terrain, avec ses ministres. Au risque de subir les moqueries des médias. Le tabloïd The Daily Mail s'en est ainsi donné à cœur joie pour railler le "touriste des inondations", en soulignant que "l'apparition des politiques en bottes immaculées et à la pointe de la mode a constitué une vision insupportable" pour des sinistrés écœurés par la lenteur de leur réaction.

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