L'épidémie de tuberculose plus grave qu'on ne le pensait, selon l'OMS

L'objectif est de réduire le nombre absolu de morts par tuberculose de 35%.
L'objectif est de réduire le nombre absolu de morts par tuberculose de 35%. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
En 2015, la tuberculose a fait 300.000 morts de plus que l'année précédente, alerte l'OMS.

L'épidémie de tuberculose est plus grave qu'on ne le pensait jusqu'à présent, avec 10,4 millions de personnes infectées l'année dernière, à un moment où la recherche d'un vaccin ou d'autres médicaments est "sévèrement sous-financée", selon un rapport de l'OMS publié jeudi.

Renforcer les efforts. "La bataille pour atteindre nos objectifs mondiaux dans la lutte contre la tuberculose est de plus en plus difficile", a souligné la directrice générale de l'OMS Margaret Chan. "Il va falloir augmenter nos efforts massivement, au risque de voir des pays continuellement courir après cette épidémie mortelle, et les objectifs ambitieux ne seront pas remplis", a-t-elle souligné.

1,8 million de personnes victimes de la tuberculose en 2015. L'objectif est de réduire le nombre absolu de morts par tuberculose de 35% et celui de gens infectés de 20% en 2020 par rapport au niveau de 2015. Pour 2030, l'objectif de la communauté internationale est de réduire de 90% le nombre de morts par tuberculose et de 80% les infections. Quelque 1,8 million de personnes sont mortes de la tuberculose en 2015, soit 300.000 de plus que l'année précédente, selon le rapport annuel de l'OMS.

Signal d'alarme. La tuberculose est due à une bactérie - le bacille de Koch - qui, dans les cas les plus fréquents, infecte les poumons et les détruit peu à peu. Deux personnes sur cinq, qui ont été infectées, n'ont pas été diagnostiquées et ont donc pu répandre la maladie qui se transmet par voie aérienne. Qui plus est, un demi-million de personnes ont été infectées par des formes de tuberculose résistantes aux antibiotiques. Pour l'ONG Médecins du monde, ce rapport "est un signal d'alarme pour que l'on mette fin au statu quo sur la façon de diagnostiquer et traiter la tuberculose et ses formes résistantes".