Lech Walesa: "J'ai commis une erreur" mais n'ai pas collaboré avec les services secrets

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C.C avec AFP , modifié à
La saga continue : elle est depuis le début des années 1990 un sujet d'incessants débats politiques en Pologne entre les partisans et les adversaires de Walesa.

Le scandale alimente la presse polonaise depuis plusieurs jours : l'ancien président polonais Lech Walesa est accusé d'avoir collaboré avec les services secrets communistes dans les années 1970. Une accusation qu'il a formellement démenti jeudi et sur laquelle il s'explique vendredi. 

Il reconnait une erreur. Chef historique du syndicat Solidarnosc, Lech Walesa a reconnu vendredi avoir commis "une erreur", tout en démentant à nouveau avoir été "dénonciateur". "Je ne me suis pas laissé briser en décembre 1970, je n'ai ni collaboré avec les SB. Je n'ai jamais touché de l'argent ni fait de rapports", a écrit le prix Nobel de la paix sur son blog personnel hébergé sur un site polonais. "J'ai commis un erreur mais pas comme on le dit. J'ai donné ma parole de ne pas le dévoiler. Le maître d'oeuvre est toujours en vie. Il devrait dévoiler la vérité et j'y compte", a indiqué Lech Walesa, sans autre précision. 

Un papier signé après une interpellation. Lech Walesa, 72 ans, avait par le passé publiquement reconnu avoir signé "un papier" à la police après l'une de ses interpellations en tant qu'ouvrier opposant au régime, mais il a toujours qualifié d'"absurde" toute accusation de collaboration réelle avec la police communiste. L'éventuelle collaboration de Lech Walesa reste depuis le début des années 1990 un sujet d'incessants débats politiques en Pologne entre ses partisans et ses adversaires. Parmi ses ennemis jurés figure Jaroslaw Kaczynski, chef du parti conservateur actuellement au pouvoir en Pologne.

En 2000, un tribunal spécial avait blanchi Lech Walesa de ces accusations. Mais en 2008, l'IPN a publié un livre qui a relancé l'affaire en affirmant que Lech Walesa avait été enregistré comme agent secret en décembre 1970, puis rayé des registres en juin 1976 pour "manque de volonté de coopérer".