Le vice-président américain visite le camp nazi de Dachau

Mike Pence s'est recueilli à Dachau, dimanche.
Mike Pence s'est recueilli à Dachau, dimanche. © AFP
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avec AFP
Accompagné de son épouse et de sa fille, le républicain s'est recueilli dans un contexte de recrudescence des actes antisémites et xénophobes aux Etats-Unis. 

Le vice-président américain Mike Pence s'est recueilli dimanche lors d'une visite du camp nazi de Dachau en Allemagne, un geste remarqué aux Etats-Unis où les actes antisémites et xénophobes ont augmenté depuis l'élection de Donald Trump. 

"Visite émouvante". Accompagné de son épouse et de sa fille, le républicain a visité le camp, ouvert dans le sud de l'Allemagne en 1933 où plus de 200.000 prisonniers venus d'une trentaine de pays ont été détenus. Plus de 41.000 d'entre eux y sont morts. "Visite émouvante de Dachau aujourd'hui. Nous ne devons jamais oublier les atrocités commises contre les juifs et les autres pendant l'Holocauste", a écrit Mike Pence sur Twitter. Sa visite ponctue une semaine marquée par plusieurs questions sur la multiplication d'actes antisémites aux Etats-Unis adressées à Donald Trump, qui a nommé conseiller à la Maison Blanche l'ancien dirigeant d'un site proche de l'extrême droite, Steve Bannon.

"La personne la moins antisémite". Lors de sa longue conférence de presse jeudi, le président américain a répondu avec exaspération à un journaliste juif orthodoxe, qui avait commencé sa question en affirmant ne pas penser que Donald Trump ou "aucun membre" de son équipe n'était antisémites. Le président l'a interrompu sèchement lorsqu'il a commencé à l'interroger sur la hausse signalée des actes antisémites dans le pays. "D'abord, je suis la personne la moins antisémite que vous ayez jamais vue de votre vie entière", a-t-il dit avant de partir dans une longue réponse, se disant "insulté" par ce qu'il a perçu comme une accusation d'antisémitisme. "Je hais cette accusation, je la trouve répugnante", a-t-il dit, rappelant que deux jours plus tôt, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait balayé ces allégations contre Donald Trump et "son entourage". 

867 cas de harcèlement et intimidation. Les actes antisémites et racistes ont augmenté aux Etats-Unis depuis l'élection de Donald Trump le 8 novembre, selon l'observatoire de l'extrémisme, le Southern Poverty Law Center. Ce centre avait recensé 867 cas de harcèlement et d'intimidation dans les dix jours ayant suivi sa victoire, soulignant dans un rapport que "de nombreux auteurs (de ces actes) ont évoqué le nom de Trump pendant" qu'ils les commettaient. D'après CNN, 48 synagogues et centres culturels juifs ont reçu près de soixante alertes à la bombe en janvier aux Etats-Unis et dans une province canadienne.