Le Venezuela condamne le soutien de Macron et de Rajoy à l'opposante Tintori

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Jorge Arreaza, ministre vénézuélien des Affaires étrangères, a critiqué l'attitude de Macron et Rajoy. © Federico PARRA / AFP
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avec AFP
Macron et Rajoy ont déploré samedi que Lilian Tintori, opposante au président Maduro, soit empêchée de quitter le Venezuela pour rencontrer des dirigeants européens.

Le ministre des Affaires étrangères du Venezuela a condamné samedi le soutien apporté à l'opposante vénézuélienne Lilian Tintori par le président français Emmanuel Macron et par le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy. "Nous rejetons le comportement du président de la France, Emmanuel Macron, qui suit le scénario de l'extrême-droite européenne contre le Venezuela", a déclaré sur Twitter le ministre vénézuélien, Jorge Arreaza. Jorge Arreaza a également condamné "les déclarations constituant une ingérence du (chef du gouvernement espagnol) Mariano Rajoy, qui profère des attaques contre la démocratie vénézuélienne et ses institutions".

"L'opposition vénézuélienne doit rester libre". Macron et Rajoy ont déploré samedi que Lilian Tintori, épouse de l'opposant historique Leopoldo Lopez, soit empêchée de quitter le Venezuela pour aller rencontrer dans les prochains jours, en compagnie du chef du Parlement vénézuélien Julio Borges, les dirigeants de France, d'Allemagne, d'Espagne et de Grande-Bretagne. "Nous attendons Lilian Tintori en Europe. L'opposition vénézuélienne doit rester libre", a écrit Emmanuel Macron sur Twitter. "L'interdiction de sortie infligée à Lilian Tintori est lamentable. On peut enfermer les personnes, mais pas les idéaux. Liberté pour le Venezuela", a déclaré Mariano Rajoy, également sur Twitter.

Accusée de corruption. Dans sa réaction, le chef de la diplomatie vénézuélienne a accusé Macron et Rajoy de soutenir quelqu'un qui a commis "de graves délits de corruption". Lilian Tintori est accusée de corruption par les autorités vénézuéliennes depuis la découverte fin août dans une voiture lui appartenant d'une forte somme d'argent en liquide. Elle nie toute action illégale. "Dans notre pays, toute organisation politique doit rendre des comptes sur l'origine de ses fonds. Il n'y a pas de partis ou de personnalités intouchables", a ajouté Jorge Arreaza.