Le Rafale s'éloigne de la piste brésilienne

Officiellement, le Rafale est encore en course dans l'appel d'offres pour fournir l'armée brésilienne en avions de chasse. Mais officieusement...
Officiellement, le Rafale est encore en course dans l'appel d'offres pour fournir l'armée brésilienne en avions de chasse. Mais officieusement... © MAXPPP
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MS avec Martial You et agences , modifié à
Officiellement, l’avion de combat français n’est pas rayé de la liste de l'appel d'offres.

Le projet d’achat de plusieurs Rafale au Brésil a du plomb dans l’aile. La présidente du pays, Dilma Roussef qui a pris ses fonctions le 1er janvier, aurait décidé de privilégier les Etats-Unis pour fournir l’armée brésilienne.

Des avions de combat américano-brésiliens ?

Pour l’instant, rien d’officiel. Le ministre de la Défense brésilien a assuré que rien n’est décidé. Seulement, Dilma Roussef aurait confié au secrétaire d'Etat américain, Thimoty Geithner que, pour elle, Boeing était le meilleur des trois concurrents en lice - le Rafale du Français Dassault, le F/A-18 Super Hornet de l'Américain Boeing et le Gripen NG du Suédois Saab -.

En choisissant les Etats-Unis, Dilma Roussef, se rapproche d'un partenaire commercial naturel. Mais pas seulement. La présidente du Brésil gagne un peu d'argent, car si l'offre des Américains doit encore être affinée, elle est déjà moins chère que celle des Français.

Même si le Brésil a lancé un appel d’offres, rien n’est moins sûr quant à l’issue. Car la chef d’Etat a expliqué avoir une priorité : lutter contre la pauvreté. C’est sur ce grand chantier qu’elle veut placer l’ensemble de son budget. Les cinq à sept milliards de dollars envisagés pour la commande d’avions de chasse pourraient donc être finalement réinvestis.

"Rien n’est perdu" pour la France

Pas d’inquiétude pour autant à Paris. "La position française est inchangée : nous sommes convaincus de la qualité de l'offre française et nous sommes donc confiants sur l'issue de cette compétition", a assuré François Baroin, le porte-parole du gouvernement français.

A Dassault, la société mère du Rafale, l’optimisme reste aussi de mise, tant que l’appel d’offres n’est pas terminé. C'est ce qu'a assuré, en exclusivité pour Europe 1, Stéphane Fort, le directeur des relations extérieures et de la communication chez Dassault.

"Rien n’est perdu rien n’est gagné" :

Le point de négociation qui reste à régler dans l’appel d’offres est la question du transfert de technologies. Dassault a réaffirmé, samedi, qu'il était prêt à "transférer 100% de l'ensemble des technologies civiles et militaires du Rafale au Brésil" en cas de victoire finale.