Le Prix Sakharov 2016 décerné à deux Yézidies

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Nadia Murad Basee Taha, qui a reçu jeudi ce prix, a été nommée en septembre dernier ambassadrice de l'Onu. © YANNIS PAVAGOPOYLOS / EUROKINISSI / AFP
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avec Reuters , modifié à
Les deux Yézidies Nadia Murad et Lamia Haji Bachar, lauréates du prix Sakharov 2016, ont enduré un calvaire aux mains du groupe Etat islamique (EI). 

Le Parlement européen a décerné jeudi son prix Sakharov "pour la liberté de l'esprit" à deux Irakiennes de la communauté yézidie, réduites en esclavage par l'organisation État islamique après le massacre, en août 2014, d'une partie des habitants de leur village. Ce prix, qui est doté de 50.000 euros, sera remis aux récipiendaires, le 14 décembre à Strasbourg.

Contre la traite des humains. Les deux jeunes femmes, après être parvenues à s'échapper, se consacrent à la dénonciation de la traite des êtres humains et à la défense des droits des yézidis, adeptes d'une religion d'origine préislamique. Nommée en septembre dernier ambassadeur de bonne volonté des Nations unies pour la dignité des survivants du trafic d'êtres humains, l'une d'elles figurait sur la liste des candidats au prix Nobel de la paix. Elle a déjà obtenu le prix Vaclav Havel des droits de l'homme décerné par le Conseil de l'Europe.

Les autres finalistes. Les deux autres finalistes étaient Moustafa Djemilev, président de l'Assemblée des Tatars de Crimée jusqu'à l'annexion de ce territoire ukrainien par la Russie en mars 2014, et le Turc Can Dündar, ancien rédacteur en chef du quotidien d'opposition Cumhuriyet, condamné à cinq ans et dix mois de prison dans son pays pour divulgation de secrets d'État.