Le président philippin a besoin d'un "examen psychiatrique", estime l'ONU

haut-commissaire de l'ONU, Zeid Ra'ad Al Hussein, crédit : JEAN-GUY PYTHON / AFP - 1280
"Il faut croire que le président des Philippines a besoin de se soumettre à un examen psychiatrique", a assuré le Haut-commissaire de l'ONU, Zeid Ra'ad Al Hussein. © JEAN-GUY PYTHON / AFP
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avec AFP , modifié à
Après les insultes proférées contre le rapporteur spécial de l'ONU sur les meurtres extrajudiciaires, un Haut-commissaire de l'ONU assure que Rodrigo Duterte a besoin d'un "examen psychiatrique". 

Le Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme a estimé vendredi que le président philippin Rodrigo Duterte, qui a lancé des insultes contre les Rapporteurs des Nations unies, avait besoin d'un "examen psychiatrique".

"Le président des Philippines a besoin de se soumettre à un examen psychiatrique". Dressant devant la presse à Genève la liste des reproches faits par Manille à l'encontre de ces fonctionnaires, Zeid Ra'ad Al Hussein a déclaré : "Il faut croire que le président des Philippines a besoin de se soumettre à un examen psychiatrique". 

Une campagne anti-drogues décriée. Zeid Ra'ad Al Hussein et d'autres responsables des droits de l'Homme à l'ONU critiquent régulièrement la campagne antidrogue controversée du président Duterte. Depuis son élection en 2016, environ 4.100 trafiquants et usagers de drogue présumés ont été tués par la police. Les défenseurs des droits de l'Homme estiment que le nombre réel de morts représente plus du triple des chiffres officiels. 

Des insultes à l'encontre d'un rapporteur spécial. Le rapporteur spécial de l'ONU sur les meurtres extrajudiciaires, Agnes Callamard, est devenue la bête noire du président philippin. Lors d'un échange avec les représentants philippins au Conseil des droits de l'Homme jeudi à Genève, Zeid Ra'ad Al Hussein a cité des articles de la presse philippine de novembre dans lesquels le président Duterte menaçait de gifler Agnes Callamard, en la couvrant d'insultes. "Ces attaques ne peuvent pas rester sans réponse", a affirmé vendredi Zeid Ra'ad Al Hussein.