Le président palestinien traite l'ambassadeur américain en Israël de "fils de chien"

Mahmoud Abbas a intensifié ses critiques envers les États-Unis, lundi.
Mahmoud Abbas a intensifié ses critiques envers les États-Unis, lundi. © ABBAS MOMANI / AFP
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avec AFP , modifié à
Le président palestinien a insulté l'ambassadeur des États-Unis en Israël, lequel minimise l'occupation israélienne en Cisjordanie.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a qualifié lundi de "fils de chien" l'ambassadeur américain en Israël David Friedman, dans un contexte de vives tensions entre la direction palestinienne et l'administration Trump. D'autres médias anglophones évoquent l'emploi de l'expression "son of a bitch".

Friedman, figure honnie en Palestine. "L'ambassadeur américain à Tel-Aviv est un colon et un fils de chien", a dit Mahmoud Abbas dans un discours à Ramallah, dénonçant la politique de l'administration Trump face au conflit israélo-palestinien. David Friedman est au sein de l'administration Trump une figure honnie par la direction palestinienne. Autrefois avocat de Donald Trump, il a pris ses fonctions en mai 2017, précédé par ses positions controversées en faveur de la colonisation. Depuis sa prise de fonctions, il a ulcéré à plusieurs reprises les Palestiniens et régalé les colons, par exemple en parlant de "prétendue occupation" des Territoires ou en déclarant qu'Israël occupait "seulement 2% de la Cisjordanie".

"Choisir entre la rhétorique haineuse et des efforts concrets". En réaction, la Maison-Blanche a dénoncé lundi avec force les "insultes déplacées" du président palestinien envers l'ambassadeur américain en Israël, l'appelant à faire un choix clair entre une "rhétorique haineuse" et la paix. "L'heure est venue pour le président Abbas de choisir entre la rhétorique haineuse et des efforts concrets pour améliorer la qualité de vie de son peuple et l'emmener vers la paix et la prospérité", a déclaré Jason Greenblatt, émissaire de Donald Trump pour le conflit israélo-palestinien.

Abbas accuse le Hamas. Au cours du même discours lundi, Mahmoud Abbas a accusé le Hamas d'être directement impliqué dans l'attentat à la bombe de la semaine dernière contre le Premier ministre de l'Autorité palestinienne Rami Hamdallah, et a annoncé de futures sanctions contre le mouvement islamiste. Le convoi de Rami Hamdallah avait été la cible d'un attentat à la bombe le 13 mars lors d'une rare visite dans la bande de Gaza, gouvernée par le Hamas. Le Premier ministre de l'Autorité palestinienne s'en était sorti indemne.