Le président palestinien qualifie l'offre de paix de Trump de "claque du siècle"

Mahmoud Abbas, ABBAS MOMANI / AFP 1280
Mahmoud Abbas a également affirmé qu'Israël avait "mis fin" aux accords israélo-palestiniens d'Oslo sur l'autonomie palestinienne signés en 1993. © ABBAS MOMANI / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
"Nous disons à Trump que nous n'accepterons pas son plan, l'affaire du siècle s'est transformée en claque du siècle", a affirmé Mahmoud Abbas.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a qualifié dimanche l'offre de paix du président américain Donald Trump de "claque du siècle". "Nous disons à Trump que nous n'accepterons pas son plan, l'affaire du siècle s'est transformée en claque du siècle", a affirmé Mahmoud Abbas à l'ouverture à Ramallah d'une réunion du Conseil central de l'OLP (CCOLP) destinée à examiner la riposte à la reconnaissance par le président américain de Jérusalem comme capitale d'Israël, le 6 décembre.

"Israël a mis fin à Oslo." Mahmoud Abbas a également affirmé qu'Israël avait "mis fin" aux accords israélo-palestiniens d'Oslo sur l'autonomie palestinienne signés en 1993. "Je dis qu'il n'y a plus d'Oslo, Israël a mis fin à Oslo", a-t-il répété, ajoutant qu'il fallait prendre des décisions pour l'avenir durant cette réunion prévue pour deux jours.

Le 13 septembre 1993, après six mois de négociations secrètes à Oslo, Israël et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) se reconnaissent mutuellement et signent à Washington en présence du président Bill Clinton une "Déclaration de principes" sur une autonomie palestinienne transitoire de cinq ans.

"Les États-Unis se sont disqualifiés eux-mêmes." Mahmoud Abbas avait déjà affirmé que les Américains ne pouvaient plus jouer un rôle de médiateur dans le processus de paix après la déclaration du président Trump sur Jérusalem. A la tête de l'Autorité palestinienne depuis 2005, Mahmoud Abbas, 82 ans, avait annoncé qu'il ne recevrait pas le vice-président Mike Pence dont la visite initialement prévue mi-décembre avait été reportée au 22 janvier. Il avait aussi affirmé qu'il n'accepterait "aucun plan" de paix proposé par Washington. "Les États-Unis se sont disqualifiés eux-mêmes", avait-t-il proclamé.