Le Premier ministre japonais Abe se dit ouvert à un sommet avec Kim Jong Un

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Dans son discours devant l'Assemblée générale de l'ONU, Shinzo Abe a assuré être prêt à "un nouveau départ" avec la Corée du Nord. © STEPHANIE KEITH / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP
Un tel sommet porterait sur un sujet sensible pour l'opinion publique japonaise : l'enlèvement de citoyens japonais par la Corée du Nord, a prévenu Shinzo Abe. 

Le Premier ministre du Japon Shinzo Abe s'est dit ouvert mardi à une rencontre avec Kim Jong Un, dans la lignée du sommet historique entre le dirigeant nord-coréen et le président américain Donald Trump en juin.

Prêt à "un nouveau départ". Lors de l'Assemblée générale de l'ONU, Shinzo Abe, qui a longtemps prôné une ligne dure envers le régime de Pyongyang, a assuré être prêt à "un nouveau départ", qui se traduirait par une rencontre avec Kim Jong Un.

La question délicate des enlevés japonais. Mais, a-t-il prévenu, une telle réunion porterait sur un sujet particulièrement sensible pour l'opinion publique japonaise : l'enlèvement de citoyens japonais par la Corée du Nord dans les années 1970 et 1980. "Pour pouvoir résoudre le problème des enlèvements, je suis également prêt à mettre fin à la méfiance mutuelle avec la Corée du Nord, prendre un nouveau départ et rencontrer en face-à-face le président Kim Jong Un", a déclaré Shinzo Abe lors de son intervention à l'ONU, en précisant que rien n'était encore en préparation. "Mais si cette rencontre doit avoir lieu, alors je suis déterminé à ce qu'elle contribue au règlement du problème des enlèvements", a-t-il ajouté.

Déjà des négociations avec Kim Jong Il. La Corée du Nord est accusée d'avoir kidnappé des dizaines de citoyens japonais il y a une quarantaine d'années pour permettre aux espions du régime de se familiariser avec la culture et la langue japonaises. L'ancien Premier ministre japonais Junichiro Koizumi s'était rendu deux fois en Corée du Nord pour rencontrer le père du dirigeant actuel, Kim Jong Il, à ce sujet. En 2002, la Corée du Nord avait avoué l'enlèvement de 13 Japonais. Cinq d'entre eux avaient ensuite été autorisés à rentrer au Japon, Pyongyang affirmant que les huit autres sont morts, mais sans fournir de preuves, ce qui n'avait pas convaincu Tokyo.