Le père de Breivik dit sa "honte"

Lundi matin, une dizaine de gendarmes étaient toujours positionnés autour et dans la maison du couple norvégien.
Lundi matin, une dizaine de gendarmes étaient toujours positionnés autour et dans la maison du couple norvégien. © Maxppp
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avec agences , modifié à
Résidant en France, le retraité s'est confié lundi à une journaliste norvégienne.

Encore sous le choc, le père d'Anders Behring Breivik, suspect dans la double attaque qui a fait plus de 90 morts en Norvège, a dit lundi avoir "honte" de son fils. Jens Breivik, un ancien diplomate retraité qui vit depuis un an à Cournanel, un village de 503 dans l’Aude, a toutefois accordé une interview à une journaliste de la télévision norvégienne.

Jens Breivik s'est exprimé dans la maison qu'il habite avec sa seconde femme, Wanda, mais a refusé de montrer son visage de face devant la caméra norvégienne. "Je pense que ce qu'il aurait dû finir par faire, c'était de se donner la mort plutôt que de tuer tant de personnes", a-t-il dit à la chaîne TV2. "Je n'aurai plus jamais de contacts avec lui", a-t-il encore ajouté.

Un trait sur la Norvège

"Il est très, très triste, il est toujours dans un état de choc et il ne retournera jamais en Norvège", a expliqué Elin Sørsdahl, la journaliste de TV2, qui sortait de la maison.

"Il a honte de son fils. Il n'avait pas beaucoup de contacts avec lui. Ils se sont séparés quand le garçon avait 15 ans, le garçon disait qu'il voulait aller aux Etats-Unis et qu'il ne voulait pas avoir de contact avec son père. Mais même avant cela ils n'avaient pas beaucoup de contacts", a-t-elle ajouté.

Protégé par les gendarmes

Lundi matin, une dizaine de gendarmes étaient toujours positionnés autour et dans la maison du couple norvégien. "Cette présence de gendarmes se fait dans le cadre d'une mission de sécurisation tout à fait normale", avait précisé dimanche soir le procureur de la République de Carcassonne, Antoine Leroy, au cours d'un point presse improvisé.

Après l'interview accordée lundi, la plupart des journalistes ont quitté les abords de la maison. Les volets blancs donnant sur la voie publique étaient toujours baissés lundi à la mi-journée.

A aucun moment depuis dimanche Jens Breivik n'est apparu hors de la maison. Dans la matinée de dimanche, il avait chargé sa femme de dire aux journalistes présents qu'il avait quitté la France pour se rendre en Espagne. Mais dans la soirée de dimanche, le procureur avait confirmé la présence du père dans cette maison.